Dans son douzième rapport annuel, le CESE attire l’attention sur une préoccupation majeure : l’insuffisance du capital humain médical nécessaire pour le bon fonctionnement et l’efficacité du système de santé, surtout face aux efforts de réforme entrepris pour pallier les lacunes et assurer des soins de qualité à la population.
Le CESE pointe notamment du doigt la longue durée et le coût élevé de la formation des professionnels de santé, notamment des médecins, et les tâches administratives lourdes qui pèsent sur leur qualité de travail.
Pour freiner l’émigration des compétences marocaines, le Conseil recommande un changement dans la gestion des carrières dans le secteur de la santé, promouvant des pratiques qui favorisent la rétention des professionnels, à travers des mécanismes d’encouragement, de motivation et de reconnaissance de leurs efforts.
Enfin, le CESE met en exergue que la question des ressources humaines dans le secteur de la santé marocain ne se limite pas au ministère de la Santé, mais implique une collaboration transversale entre toutes les parties prenantes, y compris le secteur privé.
La pénurie de professionnels de santé a des conséquences directes sur l’accès aux soins et la qualité de l’expérience des citoyens avec les services de santé, comme en témoignent les longues attentes pour les rendez-vous et la perception d’une détérioration continue de la qualité des services de santé par une majorité de la population.