En milieu médical, les femmes sont encore plus victimes d’entraves dans leur carrière que les hommes. Et les tentatives de blocage ne se limitent pas aux internes et résidents, mais touchent également les spécialistes. TelQuel a contacté une dizaine de chirurgiennes spécialistes exerçant dans le public à Rabat et, très vite, une tendance se dessine : plusieurs chirurgiennes cardiaques, pédiatriques ou neurochirurgiennes en font les frais au sein du CHU de Rabat.
Il est difficile de tirer des conclusions générales sur le mal-être des chirurgiennes, mais le fait est que plusieurs d’entre elles témoignent de ce qu’elles ont enduré pendant plusieurs années, voire depuis le début de leur carrière, à l’hôpital Ibn Sina, à l’hôpital des spécialités, à l’hôpital des enfants… Des témoignages anonymes, tant le nombre de chirurgiennes spécialistes dans le public est restreint, et la crainte de représailles palpable.Confrères sans consœurs
“C’est un microcosme, donc c’est difficile de parler sans être reconnue.”…