Selon l’étude, qui a sondé 2496 Marocains entre le 9 et le 31 août dernier, ainsi que 3713 sur les réseaux sociaux, seulement 1 % des participants estiment que les lois actuelles garantissent de manière adéquate les libertés individuelles. Cette inquiétude est particulièrement prononcée chez les personnes âgées de plus de 60 ans, où 80 % partagent cette opinion, ainsi que parmi les divorcés et les veufs (75 %) et les femmes (71 %).
En outre, 64 % des répondants croient qu’une révision des législations marocaines actuelles sur les libertés individuelles est nécessaire. Cette perception est encore plus forte chez les personnes de plus de 50 ans, les femmes, et les Marocains de la diaspora.
L’enquête révèle également une conscience aiguë des violations des libertés individuelles, avec 58 % des participants affirmant avoir déjà ressenti une telle violation. Les veufs, les divorcés, et les personnes âgées de plus de 60 ans signalent des taux encore plus élevés.
Dans le domaine des droits des femmes et de l’égalité des sexes, 45 % des participants estiment qu’il est nécessaire d’améliorer la situation, une opinion partagée majoritairement par les femmes et les personnes âgées. Cependant, près de la moitié des participants ne voient pas la nécessité de renforcer ces droits, particulièrement parmi les jeunes adultes et les résidents des zones rurales.
L’étude aborde également des questions sensibles comme le mariage des mineurs et les relations hors mariage. Plus de la moitié des participants soutiennent l’interdiction du mariage pour les filles de moins de 18 ans sans exception, tandis qu’une majorité similaire approuve la pénalisation des relations consensuelles hors mariage.
Par ailleurs, les résultats indiquent un soutien significatif pour la liberté de croyance et la pratique religieuse (72 %), ainsi que pour l’égalité des droits de tutelle parentale entre hommes et femmes (56 %).