Rappelant le mécontentement “gravissime” des salariés et la clientèle de la BMCI, notamment en raison d’un dirigisme improvisé de sa société mère (BNP Paribas) et d’un système d’information trop défaillant, le syndicat commence par indiquer, dans son communiqué, que la nomination d’un président de directoire marocain a été quelque peu rassurante quant aux changements attendus.
“La valse des expatriés”
Avec du recul, cette nomination n’était qu’une “chimère” selon le SNB, qui indique que “la maison mère n’a fait qu’intensifier la valse des expatriés parfois déguisés en ressortissants d’origine arabe (…) au détriment des compétences dont regorge la BMCI”, le souci principal étant le fait que la banque ne tient pas compte des spécificités du marché marocain.
Le SNB a condamné, dans son communiqué, les agissements de la nouvelle directrice des risques, également expatriée, qui adopterait “le style de son prédécesseur en termes de méchanceté gratuite, de mépris et d’irrespect manifeste envers les collaborateurs”, faisant fi des valeurs du groupe et des dispositions du Code du travail.
Le bureau syndical a alors procédé à un exposé non exhaustif des différentes défaillances, dont la situation sociale dont la banque fait les frais, à savoir un climat social très tendu, l’absence de politique sociale, la fermeture sans préavis des agences, le système informatique inapproprié et l’arrogance et le manque de respect de la part de salariés expatriés.
Il a ensuite appelé l’ensemble des collaborateurs à se mobiliser derrière une organisation syndicale “qui a su combattre avec abnégation toutes formes de rentes et de clientélisme”, avant de lancer un ultimatum aux instances décisionnelles de la BMCI en vue de se ressaisir et de prendre les mesures adéquates afin de “redresser les conditions sociales de la banque”.