L’Organisation des Nations unies (ONU)
L’ONU est souvent le premier organisme à se mobiliser en cas de séisme. Avec ses agences, l’ONU déploie des experts en évaluation des catastrophes et travaille à coordonner les équipes de recherche et de sauvetage. Elles fournissent des secours d’urgence, de la nourriture, des fournitures médicales, des couvertures thermiques et d’autres articles vitaux, pour le terrain.
Médiatiquement, l’ONU diffuse et relaie l’appel à l’aide humanitaire pour le pays en question, tout en fournissant des données sur l’ampleur des dégâts. Ces données sont collectées auprès de ses agences, notamment le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Programme alimentaire mondial (PAM), ou encore le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF).
Le CERF débloque notamment des fonds d’urgence afin de permettre au pays concerné de faire face à ses premières dépenses vitales. L’ONU appelle également, via la voix de son secrétaire général, les États membres à donner de l’argent ou toute autre aide nécessaire.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS)
Comme beaucoup d’organisations internationales, l’OMS est l’un des pendants de l’ONU. En plus d’intervenir sur le terrain afin de fournir l’aide médicale nécessaire en cas de séisme, l’OMS se donne pour objectif d’améliorer la coordination entre les différentes équipes médicales présentes sur place.
L’OMS fait des rapports d’évaluation des risques pour la santé publique afin de fournir ces informations aux professionnels de la santé du système des Nations unies, des organisations non gouvernementales, des organismes donateurs et des autorités locales qui œuvrent auprès des populations touchées par le séisme. L’organisation fournit par ailleurs des données sur l’état des lieux en termes de bilan humain, pertes matérielles, etc.
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)
En cas de séisme, l’UNESCO n’opère pas réellement sur le terrain, mais dresse un bilan des dommages causés par un tremblement de terre dans la zone géographique donnée. Au Maroc, l’agence onusienne a déjà dressé un premier bilan exhaustif des dommages au niveau des monuments historiques de la ville de Marrakech et sa région. Il s’agit de monuments inscrits au patrimoine mondial comme la Koutoubia, Ksar Aït Haddou ou encore la mosquée de Tinmel.
“Dans le cadre de son mandat, notre Organisation pourra soutenir les autorités marocaines à hauteur des besoins qui seront exprimés, qu’il s’agisse d’inventorier les dégâts dans les domaines du patrimoine et de l’éducation, de mettre les bâtiments en sécurité ou encore de préparer la reconstruction”, a ainsi assuré l’UNESCO.
Le Fonds monétaire international (FMI)
Alors que les premières estimations relatives aux dommages dus au séisme tablent sur une estimation de près 8 % du PIB du Maroc, soit environ 10,7 milliards de dollars, il est important de comprendre le rôle que peut jouer le FMI en cas de catastrophe naturelle.
Le FMI intervient plutôt dans la phase de reconstruction, c’est-à-dire lorsque le bilan humain est définitif, et que l’estimation des dégâts matériels est faite. C’est à l’État dans ce cas de demander par exemple une ligne de crédit qui peut s’étaler sur plusieurs années. Il existe en effet plusieurs mécanismes et l’un d’eux, appelé ligne de crédit modulable (LCM), permet au Maroc, s’il le souhaite, d’avoir environ 5 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international.
Cette ligne, de deux ans, est destinée notamment à fournir au pays une assurance supplémentaire contre les chocs et les risques extrêmes. On ne sait pas encore si le Royaume utilisera la LCM, déjà utilisée lors de la pandémie de Covid-19 à hauteur de 3 milliards de dollars.
Par ailleurs, le FMI a confirmé qu’il mobilisera avec ses partenaires des outils techniques et financiers pour soutenir le Maroc.
La Banque mondiale (BM)
Travaillant étroitement avec le FMI, la Banque mondiale commence tout d’abord en cas de séisme, par l’évaluation rapide et détaillée des dommages afin d’estimer l’ampleur de la catastrophe et d’identifier les axes de soutien prioritaires pour soutenir le pays en question.
La BM s’implique aussi et surtout dans l’aide financière à fournir aux pays touchés. Ainsi, suite au séisme meurtrier qui s’est déroulé en Turquie, la Banque mondiale avait annoncé une aide de 1,78 milliard de dollars pour le relèvement et la reconstruction du pays.
Dans le cas du Maroc, la banque a déclaré dans un communiqué : “Nous sommes de tout cœur avec le peuple marocain qui subit les conséquences dévastatrices du tremblement de terre ayant coûté la vie à de nombreuses personnes, blessé tant d’autres et causé de lourds dégâts au sud de Marrakech. Nous avons présenté nos plus sincères condoléances aux autorités du Royaume et offert d’apporter tout notre appui au pays à la suite de cette catastrophe. À ce stade, nous concentrons toute notre énergie sur le peuple marocain et les autorités qui font face à cette tragédie.”
Pour rappel, es réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale doivent se tenir du 9 au 15 octobre à Marrakech.