Wall Street en ordre dispersé, les investisseurs veulent profiter de la hausse

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé vendredi en début de séance, toujours soutenue par l'élan né de la confiance retrouvée des investisseurs dans la trajectoire de l'économie américaine et de leur souhait de profiter du mouvement à la hausse.

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La Bourse de New York (Wall Street), en août 2020. Crédit: Angela Weiss / AFP

Vers 14H05 GMT, le Dow Jones prenait 0,24%, l’indice Nasdaq s’effritait de 0,07% et l’indice élargi S&P 500 s’appréciait de 0,20%.

Le S&P 500 se dirige vers sa cinquième semaine positive de suite, et le Nasdaq pourrait, lui, signer une huitième progression hebdomadaire d’affilée.

Quant au Dow Jones, il a terminé jeudi à son plus haut niveau de clôture depuis plus de six mois.

Même si « le marché actions a trop monté et devrait prochainement connaître une correction », beaucoup d’investisseurs restent orientés à l’achat, motivés par la peur de passer à côté de hausses, le « fear of missing out » ou « FOMO », selon Patrick O’Hare, de Briefing.com.

« Il y avait beaucoup d’argent dans les fonds monétaires », des véhicules de placement investis dans des titres de dette à court terme, par crainte d’une conjoncture incertaine, « et cet argent a été ramené sur les actions », a abondé Quincy Krosby, de LPL Financial.

Après une semaine très chargée en indicateurs et communications de politique monétaire, l’actualité s’annonçait calme ce vendredi, avec au programme la seule enquête de l’université du Michigan sur le moral des consommateurs.

Pour Quincy Krosby, le fait que l’accélération des derniers jours ait profité à un éventail de valeurs nettement plus large témoigne du sentiment des investisseurs selon lequel « l’économie américaine n’est pas étincelante, mais elle n’est pas non plus affreuse ».

En outre, « le marché ne croit pas » à une nouvelle série de hausses de taux de la banque centrale américaine (Fed) d’ici la fin de l’année, bien que la grande majorité des membres votants de l’institution l’aient signalé mercredi.

L’appétit pour les actions pénalisaient les obligations. Leurs taux évoluant en sens opposé de leur prix, les rendements ressortaient ainsi en hausse vendredi. Le taux des emprunts d’Etat américains à 2 ans ressortait à 4,71%, contre 4,64% jeudi en clôture.

A la cote, Virgin Galactic était en orbite (+33,50%) après l’annonce d’un premier vol commercial le 27 juin, suivi d’un autre en août, la compagnie espérant adopter ensuite une cadence mensuelle. Elle propose aux passagers de passer quelques minutes dans l’espace, avant de redescendre sur terre.

Le géant des logiciels de création Adobe avançait (+2,74%) après publié, jeudi après Bourse, des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions pour son exercice décalé (de décembre à novembre).

Le groupe de San Jose se dit bien positionné sur le terrain de l’intelligence artificielle (IA) dite générative, grâce à ses modèles de language et ses bases de données.

L’IA générative continuait de porter le numéro un mondial des cartes graphiques, Nvidia (+1,72%), dont la capitalisation a triplé depuis le début de l’année.

Egalement embarqué sur le navire IA, le fabricant américain de semi-conducteurs Intel (+1,26%) était recherché après avoir officialisé un investisssement de 4,6 milliards de dollars destiné à la construction d’un nouveau site à Wroclaw, en Pologne.

Le concepteur d’objets connectés iRobot, connu notamment pour ses aspirateurs Roomba, prenait de la hauteur (+20,10%) après que l’autorité britannique de la concurrence, la CMA, a approuvé son rachat par Amazon (-0,79%), annoncé en août dernier, pour 1,7 milliard de dollars.

La plateforme de musique en ligne Spotify montait (+3,68%). Le groupe a annoncé qu’il ne renouvellerait pas son partenariat avec le couple princier Harry et Meghan, annoncé à grand renfort de publicité en 2020. C’est un nouveau signal du repositionnement de Spotify dans les podcasts, avec moins de programmes avec des vedettes et des dépenses plus raisonnées.