Organisation du sommet du Néguev au Maroc : encore des ombres au tableau

Après plusieurs mois d'attente, le sommet du Néguev, qui devait avoir lieu en ce mois de juin après trois reports, est une nouvelle fois reporté au mois prochain.

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Le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn Abdullatif bin Rashid al-Zayani, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry, le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, le secrétaire américain d'État Antony Blinken, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et le ministre émirati des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdullah bin Zayed Al Nahyan lors du Forum du Néguev dans le kibboutz israélien de Sde Boker, le 28 mars 2022. Crédit: AFP

Alors qu’elle était prévue pour le 25 juin après le dernier report, la tant attendue réunion des partenaires d’Israël des Accords d’Abraham — les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc — ainsi que les États-Unis et l’Égypte, que le Maroc comptait organiser à Dakhla, a une nouvelle fois été reportée à juillet. Pour cause, le fait qu’il coïncide avec l’Aïd Al Adha, a annoncé le correspondant diplomatique à Walla News Barak Ravid.

« Il y a environ une semaine, de hauts responsables marocains ont demandé aux Etats-Unis de reporter la réunion », a-t-il écrit, faisant savoir dans cette même publication que deux dates ont déjà été proposées, à savoir le 6 et le 9 juillet.

Est également prévu, en plus dudit report, un changement de nom pour cette réunion diplomatique, qui passerait de « Sommet du Néguev » à AMENA, acronyme de l’association des Etats du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, un nouveau nom auquel le Maroc aurait souhaité l’inclusion de la notion de paix et de développement, portant ainsi la proposition finale à AMENA PD.

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Pour les Etats-Unis, ce changement de nom, à la connotation moins hébraïque, pourrait faciliter l’adhésion de plus de pays au forum, dont la Jordanie.

Ce nouveau report coïncide, entre autres, avec l’annonce par les Etats-Unis de la future nomination d’un envoyé spécial pour les Accords d’Abraham, signés en 2020 et synonymes de normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

En plus des récentes tensions liées à l’installation du nouveau gouvernement de droite en Israël, un désaccord plane entre Rabat et Washington concernant le lieu où se tiendrait le sommet, car la diplomatie américaine craindrait, selon certains de nos confrères, de voir le forum se tenir à Dakhla en raison des positions divergentes de la communauté internationale sur le statut du Sahara.