Le Forum de Néguev, dont le Maroc fait partie, pourrait changer de nom pour ne pas être spécifiquement identifié à Israël

Organisé pour la première fois en mars 2022 au cœur du désert israélien, le Forum de Néguev, qui rassemble, sous la houlette des États-Unis, les trois pays ayant conclu des accords de normalisation avec Israël — le Maroc, Bahreïn et les Émirats arabes unis —, en plus de l’Égypte, pourrait changer de nom.

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Le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn Abdullatif bin Rashid al-Zayani, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry, le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, le secrétaire américain d'État Antony Blinken, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et le ministre émirati des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdullah bin Zayed Al Nahyan lors du Forum du Néguev dans le kibboutz israélien de Sde Boker, le 28 mars 2022. Crédit: AFP

Le Forum de Néguev changera-t-il de nom ? C’est en tout cas le souhait des membres arabes de ce sommet lancé en 2022 pour accélérer la coopération régionale avec Israël. Selon The Times of Israël, l’État hébreu serait “enclin à accepter une récente demande américaine de changer le nom du Forum de Néguev (…) en un titre moins spécifiquement identifié à l’État juif”.

Cette demande aurait d’abord été formulée par les membres arabes du forum de Néguev, à savoir l’Égypte, le Maroc, Bahreïn et les Emirats unis, selon un diplomate arabe interrogé par le quotidien israélien. Si cette demande est acceptée, elle pourrait ouvrir la voie à l’intégration, dans ce forum, d’autres pays arabes, notamment la Jordanie, précisent la même source.

“Elle pourrait également refléter la volonté du ministre des Affaires étrangères du gouvernement actuel, Eli Cohen, de se défaire du nom instauré par Lapid, aujourd’hui chef de file de l’opposition”, indique le journal.

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Organisé en mars 2022 à l’initiative de l’ex-ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid, le sommet du Néguev devait poser ses valises au Maroc cette année, mais a été reporté à plusieurs reprises. Un report dû, selon Rabat, à des contraintes sécuritaires en raison — notamment — de l’escalade de tensions au Moyen-Orient suite aux attaques menées par les forces israéliennes dans les territoires palestiniens.

“La demande des États-Unis intervient dans un contexte de discorde modérée dans les liens entre Israël et ses partenaires arabes”, souligne The Times of Israël.