L’actrice Jamila El Haouni se voit refuser la tutelle légale de son fils contre son ex-mari, l’acteur Amine Ennaji

Le Tribunal de la famille et des affaires sociales de Casablanca a rejeté, ce lundi 20 février, la demande déposée par l’actrice Jamila El Haouni contre son ex-mari, l’acteur Amine Ennaji, afin de retirer la tutelle légale de ce dernier sur leur fils.

Par

DR

Le tribunal social de première instance de Casablanca a décidé ce matin de ne pas accepter la révocation de la tutelle de l’acteur Amine Naji sur son fils, après une plainte déposée par son ex-femme Jamila El Haouni devant la juridiction.

Croyant dans un premier temps que le jugement avait été rendu en sa faveur, l’actrice avait exprimé sa satisfaction sur plusieurs sites d’informations. Dans une conversation téléphonique avec TelQuel Arabi, Jamila El Haouni avait évoqué une “décision juste qui lui a été rendue en tant que mère”.

Contactée par TelQuel, son avocate Ghizlane Mamouni nous explique qu’un malentendu s’est produit durant l’audience. “Le verdict a été prononcé oralement, et tout le monde a cru entendre que la requête était acceptée. Cependant, lorsque nous sommes venus nous enquérir du dossier pour nous informer des détails de l’affaire, nous avons trouvé le terme de ‘non-recevabilité’”, indique l’avocate, ajoutant que la défense “présentera une nouvelle demande, car la non-acceptation ne nécessite pas une procédure en appel”.

à lire aussi

Sur ce sujet, l’association Kif Mama Kif Baba a également rectifié l’information répandue. Suivant de près ce procès, l’ONG s’est dite “attristée” par la décision rendue par le tribunal de la famille de Casablanca qui considère irrecevable la demande de Jamila El Haouni de se voir attribuer la tutelle sur son enfant. “Jamila et son fils, mais aussi toutes les femmes marocaines devront encore attendre avant d’obtenir le droit d’être considérées comme des citoyennes à part entière dans leur relation à leurs enfants”, souligne l’association.

Cette décision marque un recul sur la question de l’attribution de la tutelle légale à la mère et de la prise en compte de l’intérêt supérieur de l’enfant dans les décisions de justice. Mais nous ne baissons pas les bras : le combat continue et nous allons déposer une nouvelle demande à la justice”, peut-on encore lire.

Pour l’avocate Ghizlane Mamouni, “le discours du roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du trône de 2022, appelant à octroyer davantage de droits aux femmes, ainsi que son engagement historique en faveur de la protection des droits de l’enfant, marquent un grand pas en avant dans la marche vers la Moudawana 2.0. Il est regrettable que cette décision ne s’inscrive dans cet élan”.