Le groupe d’amitié France-Maroc du Sénat dénonce la résolution du Parlement européen à l’encontre du Maroc

Dans un communiqué diffusé ce 13 février, le groupe d’amitié France-Maroc se dit “inquiet” de l’impact sur la relation franco-marocaine de la résolution du Parlement européen sur la liberté de la presse au Maroc.

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Le Parlement européen. Crédit: AFP

Le groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc, présidé par le Sénateur Christian Cambon (Les Républicains – Val-de-Marne), a pris connaissance avec étonnement du vote par le Parlement européen d’une résolution condamnant la détérioration de la liberté de la presse au Maroc”, peut-on lire dans le communiqué publié lundi à la mi-journée sur le site du Sénat.

Et de poursuivre : “Alors que le Président de la République, le Gouvernement et notre ambassadeur de France au Maroc s’efforcent de donner un nouvel élan à la relation franco-marocaine, certains eurodéputés français pourtant proches de la majorité présidentielle préfèrent joindre leurs voix aux adversaires habituels du Maroc.”

Le groupe d’amitié insiste également, dans le communiqué, sur sa volonté de renforcer les liens avec le royaume, “le plus fidèle partenaire et allié au service de la Paix dans cette région du monde”.

Une résolution qui fâche

Dans un texte — non contraignant — largement adopté par les députés européens le 19 janvier, le Parlement européen demandait aux autorités marocaines de “respecter la liberté d’expression et la liberté des médias”, citant le cas de plusieurs journalistes arrêtés.

Dans cette résolution, adoptée par 356 voix (32 contre et 42 abstentions), les eurodéputés évoquaient notamment les cas des journalistes Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine, demandant “leur libération provisoire immédiate” et condamnant “l’utilisation abusive par les autorités marocaines des allégations d’agression sexuelle comme moyen de dissuader les journalistes de faire leur travail”. 

Les autorités marocaines ont assuré, elles, que la justice était indépendante et que les condamnations de journalistes n’avaient “rien à voir” avec leur travail journalistique. Quant aux deux chambres du Parlement, elles ont dénoncé, le 23 janvier lors d’une session parlementaire, “l’ingérence dangereuse dans les affaires internes du pays”.

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