Maroc-Royaume Uni : le gouvernement britannique légitime les activités commerciales au Sahara

Le gouvernement britannique a récemment statué sur la légalité des activités commerciales dans le Sahara, contrecarrant ainsi les aspirations du Polisario au sein de la Chambre des communes du Royaume-Uni.

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Les gouvernements du Maroc et du Royaume-Uni ont signé un Cadre stratégique de coopération portant sur l’action climatique, l'énergie propre et la croissance verte, le 9 mai 2023 à Rabat.

Encore une reconnaissance par le business ? En réponse à une question posée par le député travailliste Lloyd Russell-Moyle concernant la possibilité de créer un Conseil des Nations unies pour les ressources naturelles du Sahara, le sous-secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, David Rutley, a rejeté cette proposition, affirmant la légalité des activités commerciales dans la région saharienne sous souveraineté marocaine.

Nous ne considérons pas l’activité commerciale comme illégale au Sahara”, a déclaré le ministre britannique, soulignant que “le Royaume-Uni continue de soutenir les efforts des Nations unies et le travail de Staffan de Mistura en tant qu’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU”. Le ministre a également affirmé que le pays encourage “un engagement constructif dans le processus politique”.

Cette position gouvernementale britannique désavoue non seulement les partisans du Polisario, mais elle fait également écho au rejet sans appel, en 2023, par la Cour d’appel de Londres d’une requête du Polisario contre l’Accord d’association entre le Maroc et le Royaume-Uni.

La demande avait été initiée par les sympathisants du Polisario au Royaume-Uni, alléguant que l’Accord d’association avait été conclu “sans le consentement du peuple sahraoui”. Le tribunal avait toutefois jugé que les arguments présentés par les représentants du Polisario étaient dépourvus de fondement et que la requête n’avait aucune chance de succès.

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Il est à rappeler qu’une délégation d’investisseurs britanniques avait effectué, en juillet 2023, une visite à Dakhla afin d’y explorer les opportunités d’investissement dans la région. Parmi les projets envisagés se trouve celui du groupe Oblin pour la production d’hydrogène vert et d’ammoniac, avec la promesse de créer environ 5000 emplois.

Le 1er février dernier, le lieutenant-général de l’armée britannique, Sir Simon Mayall, s’était penché sur la problématique du Sahara. Pour lui, le plan d’autonomie marocain est une solution viable que le Royaume-Uni devrait pleinement soutenir. Dans sa tribune, publiée sur le site du think tank britannique RUSI, Simon Mayall affirmait que “le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental reste la seule solution crédible, durable, réaliste et constructive” au conflit et exhortait le gouvernement du pays à soutenir ledit plan, qui ne compromet en aucun cas les principes du Royaume-Uni en matière d’autodétermination et de ses territoires d’outre-mer.

La publication faisait déjà écho à la déclaration du membre de la Chambre des lords britannique, Daniel Hannan, qui a appelé, samedi 27 janvier, à reconnaître “la pleine souveraineté” du Maroc sur son Sahara et à raffermir les relations commerciales entre les deux royaumes.

La volonté a également été exprimée par le député britannique Liam Fox, qui a plaidé pour que le Royaume-Uni offre son plein soutien au Maroc et reconnaisse sa souveraineté sur le Sahara, dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères, David Cameron.