Le Maroc entend injecter 14 milliards de dollars dans le Fonds Mohammed VI pour l’investissement

Le Maroc entend injecter 150 milliards de dirhams (14 milliards de dollars) dans le fonds d’investissement stratégique, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, a affirmé le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli.

Par

Mohcine Jazouli, le ministre délégué chargé de l'Investissement, en juillet 2022. Crédit: MAP

Dans une déclaration au journal Alsharq News, Mohcine Jazouli prévoit que les financements locaux du fonds atteignent 45 milliards de dirhams, indiquant que “nous recourrons ensuite au marché international pour apporter des financements qui porteront les ressources du fonds à environ 130 à 150 milliards de dirhams”.

Le gouvernement avait lancé le Fonds Mohammed VI pour l’investissement en 2020 en exécution des instructions contenues dans le discours royal adressé le 9 octobre 2020 au Parlement. Le roi a nommé l’ancien ministre des Finances, de l’Économie et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, au poste de directeur général de ce Fonds qui a reçu une contribution initiale de 15 milliards de dirhams (environ 1,4 milliard de dollars) du budget de l’État.

Le Fonds Mohammed VI pour l’investissement devrait financer les grands projets d’investissement dans le cadre de partenariats avec le secteur privé. Il entrera également au capital de petites et moyennes entreprises et accordera des prêts aux entreprises actives dans les secteurs à haut rendement, selon son statut.

à lire aussi

Le ministre a affirmé également que le Fonds jouera un rôle primordial dans la stimulation de l’investissement privé pour porter sa part de l’économie totale à deux tiers, contre un tiers actuellement, notant que cela “sera réalisé grâce à la nouvelle Charte d’investissement qui prévoit des incitations financières et fiscales au profit des entreprises du secteur privé”.

Le journal a souligné que le Maroc aspire à stimuler l’investissement privé et à l’orienter vers les secteurs verts tels que les énergies renouvelables et les technologies modernes, en plus d’encourager l’investissement en dehors des grandes villes économiques.

À cet égard, Jazouli a précisé que “le coût de production d’énergie à partir de sources renouvelables au Maroc est de 35 centimes de dirhams par kilowatt”, ajoutant que c’est un coût très compétitif par rapport à de nombreux marchés.

En octobre dernier, le Maroc a lancé une initiative visant à injecter des investissements supplémentaires de 550 milliards de dirhams (50 milliards de dollars) sur 5 ans, en coopération entre le gouvernement et les secteurs privé et bancaire, pour créer 500.000 offres d’emploi.

Le ministre délégué a souligné que “les objectifs de cette initiative sont réalisables, car nous estimons qu’environ 100 milliards de dirhams seront enregistrés d’ici la fin de cette année”, relevant qu’il y a “une grande possibilité de dépasser l’objectif (qui s’élève à 50 milliards de dollars) d’ici 2026.”

La publication a fait savoir que le Maroc a approuvé des investissements gouvernementaux de 22 milliards de dollars au cours de l’année 2022, qui passeront à 28 milliards de dollars dans le Projet de loi de finances de l’année prochaine, notant que c’est le budget le plus élevé jamais enregistré qui vise à soutenir l’économie, affectée par la saison de sécheresse et les répercussions des tensions géopolitiques internationales.

(avec MAP)