Le royaume est confronté à des défis en termes de qualité et d’équité de l’éducation”, a affirmé la mission de l’ONU au Maroc dans un communiqué parvenu à TelQuel.
La même représentation se félicite de la feuille de route pour la réforme de l’éducation 2022-2026 : “Cette feuille de route, déclinée en trois axes stratégiques et 12 engagements, cible de manière intégrée les élèves, les enseignants et les établissements, et détermine trois conditions pour la réussite : améliorer la gouvernance, favoriser l’engagement et l’implication des acteurs et repenser le financement.”
François Reybet-Degat, coordonnateur résident ad intérim du système des Nations unies au Maroc, réitère l’engagement de la Mission aux côtés du royaume dans la mise en œuvre de cette réforme : “Le Système des Nations unies pour le développement au Maroc est déterminé à accompagner et soutenir le royaume dans la mise en œuvre de cette réforme.”
Lors du récent Sommet de l’ONU sur la transformation de l’éducation qui s’est tenu à New York du 16 au 19 septembre, plus de 130 pays, dont le Maroc, se sont engagés à refondre leur système éducatif et à accélérer les mesures visant à mettre un terme à la crise de l’apprentissage, rappelle la représentation onusienne.
Depuis 2020, 147 millions d’élèves dans le monde ont manqué plus de la moitié de leur instruction en présentiel. En 2021, 244 millions d’enfants et de jeunes n’étaient pas scolarisés. La pandémie a nui à l’apprentissage de plus de 90 % des enfants dans le monde ; la moitié des pays réduisant leur budget consacré à l’éducation. Le Sommet a “mis l’accent sur la crise invisible d’équité, d’inclusion, de qualité et de pertinence”, poursuit-on.
Les engagements de la communauté internationale se sont portés principalement sur les réformes et mesures visant à lutter contre les effets de la crise éducative, en particulier les pertes d’apprentissage, le décrochage scolaire, l’impact sur la santé mentale, mais aussi sur la nécessité de renforcer la résilience aux chocs futurs.
“La transformation de la profession enseignante, la rénovation des curricula, le soutien aux programmes de recherche et d’innovation, l’appui à la transformation et aux apprentissages numériques et l’investissement accru au financement de l’éducation ont aussi été mis en exergue lors du Sommet”, rappelle-t-on.
“La feuille de route du Maroc pour la réforme de l’éducation constitue une composante très importante de la réponse globale à ces défis de notre monde, et de notre temps, dans le domaine de l’éducation”, conclut la mission onusienne.