Les journalistes marocains indésirables en Algérie ? Dans un communiqué publié ce lundi 31 octobre, l’Association nationale des médias et éditeurs a rejeté l’expulsion par les autorités algériennes des correspondants de la chaîne Al Aoula accompagnant la délégation diplomatique, qui représente le Maroc dans les travaux du Sommet de la Ligue arabe.
Qualifiant cette expulsion de “nouveau scandale”, l’ANME a condamné les enquêtes sécuritaires et le harcèlement subis par les journalistes de la SNRT à leur arrivée à l’aéroport Houari Boumediene d’Alger.
Citant des témoignages de ces journalistes, l’ANME indique que ces derniers ont été privés de leur matériel et interdits d’accéder au pays en leur qualité de journalistes.
Rappelant que cet incident est le deuxième du genre en moins de trois mois, l’association a condamné un “comportement incivilisé traduisant l’absence d’un État civil — dans ce pays maghrébin — croyant en la liberté d’expression”.
Appelant ses homologues algériens à suivre ses pas, l’ANME a contesté une attitude “policière” des autorités dudit aéroport, soulignant qu’elle se réservait le droit de recourir aux procédures juridiques nationale et internationale pour préserver l’image du journalisme marocain.
Médias marocains indésirables en Algérie
Dans un post publié sur son compte Facebook, notre confrère de la SNRT Kais Mohssine fait part de son expérience à Alger. “Mais de quel voisinage et de quelle organisation parlez-vous ?”, tempête-t-il.
“La maltraitance et la marginalisation ne concernaient pas que les responsables marocains, mais aussi la délégation médiatique marocaine, dont je fais partie”, poursuit-il, informant qu’ils ont été interdits de voler directement du Maroc en Algérie. “Nous étions obligés de faire escale à Paris, étant donné l’interdiction algérienne des avions marocains d’accéder à son espace aérien”, a-t-il écrit.
Et d’ajouter : “Après six heures d’attente à l’aéroport, nous avons subi toutes formes d’indifférence et d’enquêtes émanant de services prétendant vouloir nous aider à entrer dans le pays.”
“Nous avons, enfin, été informés que les médias marocains étaient indésirables au sommet et que nous n’avions pas droit aux accréditations” pour pouvoir couvrir la participation du Maroc, a-t-il résumé.