Cinéma : les professionnels en conclave pour étudier le projet de réforme

Le Centre cinématographique marocain (CCM). Crédit: Aicpress

Les organisations professionnelles du secteur cinématographique marocain se sont réunies, mardi 4 octobre à Casablanca, pour échanger leurs observations sur le projet de loi concernant l’industrie cinématographique.

Les responsables et représentants des chambres, organismes et associations œuvrant dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel, producteurs, réalisateurs, auteurs, distributeurs, techniciens, propriétaires des industries techniques, festivals, critiques et ciné-clubs se sont ainsi réunis pour échanger et coordonner leurs observations sur le projet de loi portant organisation du centre cinématographique marocain (CCM) et de l’industrie cinématographique, réclamé par les professionnels lors de la réunion de concertation qui les a réunis avec le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication à Tanger le 24 septembre en marge du 22ème Festival national du film.

Un communiqué de la Coordination des chambres et organismes du secteur audiovisuel et cinématographique souligne que les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la concertation et à la coordination entreprises par les instances professionnelles, qui ont permis de faire converger leurs points de vue sur les enjeux sectoriels communs.

Ils ont également mis l’accent sur la nécessité de donner plus d’attention à tous les éléments qui contribuent directement ou indirectement à la production marocaine, notamment les ressources humaines, les infrastructures, les équipements techniques qui contribuent à l’amélioration et à la compétitivité des créations nationales, et les programmes de formation, éducatifs et culturels qui élèvent le goût et contribuent au rayonnement de la culture cinématographique et artistique en général.

Les participants ont, par la suite, formulé une série d’observations générales sur la structure du texte juridique et ses références, les missions du Centre cinématographique marocain et les mécanismes de sa gouvernance ainsi que de sa gestion.

Ils ont également présenté leurs points de vue sur l’industrie cinématographique et se sont arrêtés sur les problèmes d’accompagnement/de soutien et de production ainsi que les conditions de son exercice, notamment en matière d’autorisation d’exercice et d’exécution des productions nationales et internationales (Agrément), ainsi que celles liées aux tournages et ses contraintes administratives, aux questions de distribution et d’exploitation, à la réglementation des professions et à d’autres sujets qui affectent le rythme et la qualité des créations cinématographiques et audiovisuelles.

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Les intervenants ont présenté un ensemble d’amendements pratiques qui seront intégrés dans le projet que ces organismes professionnels soumettront au ministre, en tant que contribution à l’élaboration d’un projet fort et harmonieux basé sur la liberté de créativité, l’égalité, la simplification des procédures administratives et le respect de la dignité des créateurs comme mentionnées dans plusieurs articles de la Constitution marocaine.

A l’issue de cette rencontre, les participants ont exprimé leur volonté de continuer à coordonner, consulter et défendre leurs attentes sous toutes leurs formes et par tous les moyens, ainsi que leur volonté de lutter par tous les moyens légitimes pour aboutir à une loi intégrée qui réponde aux évolutions actuelles et aux aspirations des acteurs actuels et futurs du secteur, et contribue en tant que levier économique à la création d’une dynamique cinématographique et audiovisuelle. Cette dernière sera, de l’avis de la coordination, une pierre angulaire d’une industrie culturelle et créative nationale compétitive et libre, qui contribue à mettre en évidence les éléments de l’identité nationale dans ses multiples et différentes dimensions.

Ces instances ont également exprimé la légitimité de l’expression de leur opinion et la nécessité de leur contribution, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, et tous les acteurs du secteur, pour parvenir à un consensus sur un texte de loi qui serve de cadre de référence inclusif et complet pour les acteurs oeuvrant dans le secteur audiovisuel et cinématographique.

Cette réunion a connu la participation de la Confédération marocaine des organisations artistiques et culturelles professionnelles, la Fédération marocaine des industries techniques de l’audiovisuel et du cinéma, la Fédération des festivals internationaux du film marocain, l’Association marocaine des professionnels de l’audiovisuel, la Chambre marocaine des producteurs de films, la Chambre nationale des producteurs de films, la Chambre marocaine des technologues du cinéma et des créateurs de films, la Chambre marocaine des documentaristes, la Chambre marocaine des distributeurs de films, la Chambre marocaine des producteurs audiovisuels, l’Union des réalisateurs et auteurs marocains, l’Association marocaine des distributeurs audiovisuels, l’Association marocaine des critiques de cinéma et de l’Association nationale des ciné-clubs du Maroc.

(Avec MAP)