Alger, Abuja et Niamey signent un mémorandum pour le gazoduc transsaharien

Les ministres de l’Énergie algérien, nigérian et nigérien ont signé, jeudi, un mémorandum d’entente de concrétisation du projet du gazoduc transsaharien (TSGP) long de plus de 4000 km qui permettra d’acheminer du gaz nigérian vers l’Europe, selon l’agence officielle APS.

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Les ministres de l'Energie algérien, nigérian et nigérien ont signé, jeudi, un mémorandum d'entente de concrétisation du projet du gazoduc transsaharien (TSGP) long de plus de 4.000 km qui permettra d'acheminer du gaz nigérian vers l'Europe, le 28 juillet 2022 Crédit: DR

Le Nigéria joue le double discours avec Alger et Rabat. Alors qu’elle dit chercher le financement de son projet de gazoduc avec le royaume, Abuja a signé jeudi la concrétisation du même projet de gazoduc transsaharien avec l’Algérie.

Le transsaharien devrait transporter à terme des milliards de mètres cubes de gaz nigérian vers l’Algérie en passant par le Niger. L’Algérie pourra ensuite envoyer vers les pays de l’Union européenne du gaz nigérian, via le Transmed qui relie le pays à l’Italie en passant par la Tunisie, et en GNL (gaz naturel liquéfié) transporté par des méthaniers.

Lors de la 3e réunion ministérielle tripartite Algérie-Niger-Nigeria jeudi à Alger, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et ses homologues du Nigéria, Timipre Sylva, et du Niger, Mahamane Sani Mahamadou, ont co-signé le mémorandum d’entente après avoir discuté des aspects du projet notamment l’état d’avancement, selon l’APS. Pour l’instant aucune indication n’a été donnée sur la date d’achèvement de ce projet.

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Lors de son lancement en 2009, le coût d’investissement du Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP) était estimé à 10 milliards de dollars. D’une longueur de 4128 km dont 1037 km en territoire nigérian, 841 km au Niger et 2310 km en Algérie, ce gazoduc va relier les gisements gaziers du Nigeria, en passant par le Niger, à la frontière algérienne pour se raccorder au réseau algérien. Le TSGP permettra également sur son passage l’alimentation des régions des pays du Sahel.

Ce projet a été réactivé dans un contexte géopolitique marqué par une forte demande internationale de gaz et pétrole et une flambée des prix, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie fin février.

(avec AFP)