Autorités de Donetsk : “Le Maroc ne nous a pas contactés officiellement” au sujet de Brahim Saadoun

Le président de l’autoproclamée République populaire de Donetsk (RPD), Denis Pouchiline, a confirmé le 13 juillet que le Maroc et la Grande-Bretagne n’avaient pas contacté les autorités de Donetsk au sujet de leurs ressortissants arrêtés, accusés de mercenariat par l’entité pro-russe et condamnés à mort.

Par

Brahim Saadoun (au centre) sur le banc des accusés à Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, le 9 juin 2022. Il est entouré par les Britanniques Aiden Aslin (à gauche) et Shaun Pinner (à droite). Crédit: DR

Lors d’une conférence de presse à Donetsk, Denis Pouchiline, le président de l’autoproclamée République populaire de Donetsk (RPD), l’a confirmé aux journalistes : “Ni le Maroc ni la Grande-Bretagne ne nous ont officiellement contactés.”

Des propos relayés par l’agence de presse russe RIA Novosti, précisant que “le Maroc et la Grande-Bretagne n’ont pas soumis de demande officielle aux autorités de Donetsk concernant leurs citoyens qui ont combattu aux côtés de Kiev et ont été reconnus coupables de mercenariat”. 

Le chef de la RPD a ajouté que les trois condamnés ont fait appel de la condamnation, mais que “si le tribunal confirme le verdict, l’affaire sera transférée au service exécutif du ministère de la Justice de la RPD”, d’après les médias russes. “Tout est préparé dans le service exécutif du ministère de la Justice de la RPD, conformément à la législation en vigueur”, a répondu Pouchiline à la question de savoir si la RPD était prête pour l’exécution de la peine de mort des trois condamnés.

à lire aussi

Le jeune marocain Brahim Saadoun a été condamné à mort, le 9 juin, par la chambre d’appel de la Cour suprême de la RPD, aux côtés de deux ressortissants britanniques, pour avoir combattu auprès de l’armée ukrainienne.

Les trois hommes ont été arrêtés, d’après la Cour suprême de la RPD, pour leur “service dans la 36e brigade de marine des forces armées ukrainiennes” et leur “participation aux hostilités dans le Donbass, pour lesquelles ils ont reçu des récompenses monétaires”.

Ils ont été jugés en vertu de trois articles du Code pénal de la RPD : “prise de pouvoir par la force ou rétention forcée du pouvoir”, “mercenariat” et “entraînement en vue de mener des activités terroristes”.