Aujourd’hui, un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans”, a déclaré le ministre dans un entretien avec le média français Le Monde.
“Nous voulons permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national”, a-t-il ajouté.
Cette nouvelle disposition sera intégrée à la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), qui sera “présentée à la rentrée”, a ajouté le ministre. “Nous sommes prêts à discuter, à amender et à trouver des compromis avec les LR (Les Républicains, le parti conservateur, ndlr), les centristes et même une partie de la gauche” pour faire adopter cette loi, a-t-il poursuivi.
Cette démarche s’inscrit dans le sens des actions de l’Hexagone concernant la gestion de l’immigration et limitant tout ce qui relève de l’accès ou de l’installation des étrangers en France. En effet, une source consulaire française affirmait en juin dernier à TelQuel que les consulats et représentations françaises à l’étranger avaient pour consigne de refuser 70 à 80 % des dossiers, s’agissant de la délivrance des visas pour la France.
Alors que cette consigne visait uniquement les “milieux dirigeants”, la France est bien allée “plus loin” quelques mois plus tard pour également viser les médecins souhaitant se rendre à des congrès, les chefs d’entreprises, les artistes dont les expositions étaient prévues de longue date, les personnes souhaitant rendre visite à leur famille…
(avec AFP)