La peine de mort est la punition que ces fascistes méritent », a déclaré Viatcheslav Volodine, président de la Douma, chambre basse du Parlement russe. M. Volodine a repris la terminologie utilisée par le président russe Vladimir Poutine pour justifier son invasion de l’Ukraine en février dernier, indique le média russe The Moscow Times.
Volodine a pris la parole une semaine après que la République populaire autoproclamée de Donetsk a condamné à mort deux Britanniques et un Marocain, Brahim Saadoun, engagés dans l’armée ukrainienne, suite à un procès « rapide », le 9 juin dernier. Le législateur russe a également commenté hier sur sa chaîne Telegram qu’il serait « juste » de conserver la peine capitale dans la République séparatiste de Donetsk car « c’est particulièrement pertinent dans des conditions de guerre ».
De son côté, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme avait déclaré la semaine dernière que les procès des trois combattants étrangers constituaient des crimes de guerre.
La Russie a imposé un moratoire sur le recours à la peine de mort (inscrite jusqu’à présent dans le droit russe), comme condition de l’adhésion au Conseil de l’Europe en 1996. L’avenir de son application a été remis en cause suite à l’expulsion de la Russie du Conseil de l’Europe en raison de la guerre en Ukraine.
Silencieuse jusqu’à lundi soir, l’ambassade du Maroc à Kiev a fini par réagir sur l’affaire du jeune ressortissant marocain en précisant seulement que Saadoun « a été capturé portant l’uniforme de l’armée de l’Etat d’Ukraine, en tant que membre d’une unité de la Marine ukrainienne » et qu’il « se trouve actuellement emprisonné par une entité qui n’est reconnue ni par les Nations unies ni par le Maroc », sans autre commentaire.