Produits alimentaires : comment le gouvernement compte approvisionner les Marocains durant le ramadan

Le chef de gouvernement Aziz Akhannouch a présidé le 14 mars une réunion de coordination au sujet de l’approvisionnement en produits alimentaires à l’approche du mois de ramadan. Une réunion marquée par la présence du ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, du ministre de l’Agriculture Mohammed Sadiki, de la ministre de l’Économie et des Finances Nadia Fettah Alaoui et du ministre de l’Industrie et du Commerce Ryad Mezzour.

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MAP

Ce qui a été annoncé : “Le gouvernement prévoit un suivi très rapproché de la situation d’approvisionnement des marchés en produits alimentaires, ainsi que des contrôles accrus au niveau de la commercialisation et de leur qualité, pour pister et sanctionner tout comportement illicite ou opportuniste”, indique un communiqué du département du chef du gouvernement.

De son côté, le ministre de l’Agriculture Mohammed Sadiki a rassuré quant à l’approvisionnement en produits alimentaires de forte consommation, notamment, les farines, les tomates, les dattes, les légumineuses secs (pois chiches, lentilles et fèves), les oranges, l’huile, le lait, la viande, les œufs…

Sadiki a également annoncé que certains produits feraient l’objet de contrôles de prix par les autorités compétentes, notamment les tomates, les oignons et les légumineuses secs.

Par ailleurs, certains médias nationaux ont rapporté la décision du gouvernement d’arrêter l’exportation des pois chiches d’ici fin ramadan, en vue d’en assurer l’approvisionnement au niveau local.

Dans quel contexte? À l’approche du mois de ramadan, certains produits alimentaires connaissent une hausse de prix qui fait l’objet de grandes polémiques et inquiétude chez les consommateurs marocains. Les tomates (10 – 12,5 dirhams/kg), les oignons (5 – 8 dirhams/kg), les œufs (1,5 dirhams/unité), les fèves (8 – 17 dirhams/kg) et les pois (11 – 17 dirhams/kg) en tête. Dans ce contexte, le gouvernement a arrêté l’exportation, d’ici fin ramadan, des tomates marocaines ayant déjà franchi la barre de 10 dirhams le kg.

Pourquoi cela compte? Il s’agit des principaux ingrédients de la harira, soupe indispensable au ftour de millions de Marocains. Le mois de ramadan connaît habituellement une demande plus importante en certains produits alimentaires, dont les farines, les tomates, les dattes, les légumineuses secs et les œufs.

Ce qui a été dit à ce sujet : 

  • Aziz Akhannouch, chef du gouvernement :Le suivi démontre qu’il y a une stabilité des prix de certains produits, alors que d’autres ont été impactés par la conjoncture internationale. (…) Le gouvernement prendra des mesures fermes face à tout dépassement qui sera enregistré lors de l’approvisionnement du marché durant le mois de ramadan.”
  • Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture : “Le changement qu’ont connu, ces dernières semaines, les prix de certains produits est lié à une cause déterminée”, insistant sur le fait que le monopole et la spéculation ne peuvent être tolérés.
  • Ryad Mezzour, ministre du Commerce : “65.000 opérations de contrôle ont été effectuées, de même que 5000 contraventions ont été enregistrées dans les marchés de janvier à aujourd’hui (…), le contrôle a été renforcé pour les produits qui font l’objet de spéculations.”

Pour en savoir plus : fortement impactés par de nombreux facteurs, dont la sécheresse et la guerre en Ukraine, les prix de certains produits agricoles se sont envolés récemment. D’autres ont connu une flambée à cause de l’augmentation de la demande mondiale, notamment les tomates.

(avec MAP)