Les craintes sur l’approvisionnement en gaz russe font flamber les cours

Les craintes sur l’approvisionnement en gaz provenant de Russie font flamber son cours en Europe à un nouveau record historique ce 4 mars, tandis que les prix du pétrole et des métaux repartent en forte hausse.

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Haidar Mohammed Ali / AFP

La crainte de perturbation des exportations russes, qui fournissent 40 % des importations de gaz européen, a fait grimper la référence du marché européen, le TTF néerlandais, à un nouveau record de 213,895 euros le mégawattheure (MWh).

Le gaz britannique pour livraison le mois prochain a également atteint un nouveau sommet historique à 508,80 pence par thermie (une unité de quantité de chaleur).

L’invasion russe de l’Ukraine se poursuit : le conflit embrase désormais tout le pays, et des bombardements ont touché la plus grande centrale nucléaire d’Europe. Deux sessions de pourparlers, à la frontière ukraino-bélarusse puis à la frontière polono-bélarusse, n’ont pas abouti à un arrêt des combats, même si les parties ont convenu de mettre en place des “couloirs humanitaires” pour l’évacuation des civils.

“À notre avis, le marché prend désormais pour acquis qu’un gazoduc très important qui passe à travers l’Ukraine va être endommagé par les combats”, juge Ole Hvalbye, analyste chez SEB.

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Pour l’instant, les sanctions économiques de l’Occident évitent le secteur russe de l’énergie, mais les acheteurs se sont détournés de cette source de brut, craignant un nouveau tour de vis.

Vers 15 h 20 GMT (16 h 20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du nord pour livraison en mai gagnait 4,68 % à 115,63 dollars, s’approchant de son plus haut depuis 2012 et atteint la veille à 119,84 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril prenait 5,45 % à 113,54 dollars, grimpant vers le sommet depuis 2008, atteint jeudi à 116,57 dollars.

(avec AFP)