C’est un livre de chevet pour certains, et un roman complètement méconnu pour d’autres. Paru il y a exactement 70 ans, Les Boucs doit être considéré comme le premier roman marocain et maghrébin à raconter la vie d’un immigré en France.

Si Le passé simple et La civilisation… ma mère, les deux romans phares de Driss Chraïbi, décédé en 2007, lui volent souvent la vedette, sa lecture n’en demeure pas moins cruciale pour comprendre le long chemin parcouru par la thématique de l’immigration et de l’exil dans le roman marocain. Pour Kacem Basfao, intime de l’auteur et considéré comme l’un de ses plus grands spécialistes, Les Boucs constituerait même “une porte d’entrée” dans l’œuvre de Driss Chraïbi.
Alors que les proches de feu Chraïbi entament la préparation de la commémoration du centenaire de sa naissance, qui aura lieu en 2026, la 30e édition du Salon international du livre a tenu à rendre hommage à ce roman de l’écrivain, à l’initiative du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et de son président, Driss El Yazami.