Deux mères meurent après une césarienne à Casablanca : une pratique pointée du doigt

Deux accouchements programmés dans une clinique privée de Casablanca se sont transformés en tragédies. Deux jeunes femmes ont perdu la vie dans des circonstances troublantes, laissant derrière elles des familles en état de choc. Le système médical est sous le feu des critiques. Les détails.

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Selon des informations recueillies par TelQuel, aucune des deux mères n’aurait présenté d’indication médicale stricte justifiant une césarienne. Or, les complications associées à cette opération incluent un risque accru d’infections post- opératoires. À ces risques s’ajoutent de potentielles complications anesthésiques pouvant aller de l’hémorragie à des réactions adverses. Crédit: DR

Dans les couloirs feutrés de la clinique Jnane Taddart à Casablanca, où les premiers cris des nouveau-nés devraient être les seules mélodies à rompre une sérénité presque sacrée, un silence glacial s’est abattu sur les lieux le 8 janvier. Deux jeunes femmes ont vu leur maternité se transformer en tragédie, tandis que plane le spectre de l’erreur médicale.

Une affaire qui questionne quant à la qualité des soins dispensés dans une clinique prestigieuse… ou du moins jugée comme telle au regard des tarifs qu’elle pratique.

Un heureux événement qui vire au drame

Ce qui devait être une intervention de routine a tourné à la catastrophe pour les futures mamans. L’une d’elles, âgée de 23 ans, et l’autre dans la trentaine, se sont rendues à la clinique Jnane Taddart pour mettre au monde leur enfant.

Comme cela se produit souvent dans le secteur privé, la césarienne aurait été préférée à l’accouchement par voie basse. Pour autant, selon des informations recueillies par TelQuel, aucune des deux femmes n’aurait présenté d’indication médicale stricte justifiant cette prescription chirurgicale.

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L’intervention aurait commencé sous tension. Dès les premières minutes, les deux jeunes femmes auraient présenté des complications graves, décrites par des témoins comme de “sévères convulsions” d’apparence “anormale”. Face à cette situation critique, les gynécologues auraient tenté d’interrompre leur geste initial, avant de solliciter l’avis du médecin anesthésiste.

Ce dernier n’était présent ce jour-là qu’en remplacement du praticien habituellement rattaché à la clinique. Il aurait toutefois recommandé de poursuivre l’extraction chirurgicale afin de sauver les deux nouveau-nés, dont l’état demeurait stable à ce stade. Les bébés auraient été extraits sains et saufs, mais la situation des mères se serait rapidement dégradée.

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