La société DataProtect, l’un des fleurons de la cybersécurité au Maroc, accélère sa dynamique d’internationalisation. Après l’ouverture d’une filiale à Paris en 2016, une seconde à Abidjan en 2022, l’entreprise ouvre une troisième filiale aux Emirats Arabes Unis.
“Notre installation à Dubaï va nous permettra d’être plus proches de nos clients et futurs prospects, notamment ceux des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ”, précise, d’emblée, Ali El Azzouzi, directeur général de la société, qui dispose du statut CFC (Casablanca Finance City) depuis 2018.
Cet élan d’internationalisation s’appuie sur deux leviers : le renforcement du capital humain et l’élargissement du portefeuille des accréditations de sécurité. En effet, DataProtect emploie 200 employés, dont 150 consultants “full security”, et dispose de l’accréditation en tant que prestataire de services de confiance (PASSI) de la Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI).
Pour le volet international, outre les multiples accréditations relatives aux normes internationales de la monétique et la protection des transactions et de paiements électroniques (PCI DSS, PCI PIN, PCI 3DS, PCI Card Production, PCI SSF, CSP SWIFT), l’entreprise est aussi la seule en Afrique à décrocher récemment l’accréditation PFI (PCI Forensic Investigator).
Un CA de 220 MDH dont 65% à l’export
“Notre plan de développement à l’international commence à donner ses résultats. Aujourd’hui, l’export représente 65% de notre chiffre d’affaires qui a dépassé 220 millions de DH en 2023 contre 170 MDH en 2022. À travers notre réseau de filiales, notre ambition est de capter davantage d’opportunités du marché mondial de la cybersécurité ”, précise le fondateur de DataProtect.
Malgré cet élargissement du périmètre de la présence internationale, le nerf de la guerre de l’entreprise reste à Casanearshore à travers sa plateforme SOC (Security Operating Center) destinée à détecter, analyser et remédier 7/24 aux incidents de cybersécurité de ses clients marocains, européens et subsahariens.
Rappelons que le marché de la cybersécurité au Maroc est estimé à un milliard de DH. Deux secteurs investissent massivement pour sécuriser leurs systèmes d’information, à savoir les opérateurs télécoms et les entreprises de la bancassurance. Récemment, les organismes publics, surtout ceux jugés critiques, commencent à consacrer des budgets conséquents pour la cybersécurité de leurs systèmes d’information.
Une tendance qui a été accélérée par l’obligation réglementaire de la loi 05-20 relative à la cybersécurité, qui exige le déploiement de mesures de sécurité afin d’assurer et renforcer la sécurité et la résilience des systèmes d’information des administrations de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publics et de toute autre personne morale de droit public de l’Etat, ainsi que des infrastructures d’importance vitale disposant des systèmes d’information sensibles.
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