Amour œdipien

Cinéma. Il s’agit du deuxième long-métrage du réalisateur britannique d’origine marocaine Fyzal Boulifa. Au Royaume-Uni, il avait déjà fait parler de lui avec son film Lynn + Lucy sur la BBC, qui lui avait valu une nomination au Festival international de Marrakech ainsi qu’au British Independent Film Award.

Dans Les damnés ne pleurent pas, le réalisateur filme pour la première fois le Maroc à travers deux protagonistes profondément touchants, Fatima-Zahra et Selim. Mère et fils ont toujours été seuls, et déménagent souvent de ville en ville pour se trouver une situation. Lorsqu’ils arrivent à Tanger, Selim trouve un travail dans une maison d’hôtes, tandis que sa mère fait la rencontre d’un homme.

Des obstacles mettent alors à l’épreuve une relation filiale fusionnelle, qui raconte un amour fou sans jamais le formuler en ces termes. Un duo volcanique à l’écran, porté par deux acteurs non professionnels qui ont su donner tout le relief nécessaire à leur personnage.

Actuellement au Mégarama.

Une lutte

Avant-première. À l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le cinéma Renaissance projette en avant-première le film italien Il reste encore demain, dont la sortie internationale est prévue pour le 13 mars, et qui a connu un large succès dans les salles italiennes.

Réalisé par Paola Cortellesi, qui campe également le rôle de la protagoniste, le film suit l’histoire de Delia, mère de famille dans l’Italie des années 1940 qui cherche à se reconstruire après la Seconde Guerre mondiale. Alors que sa fille aînée s’apprête à se fiancer, Delia reçoit une lettre qui la pousse à remettre en question la violence d’Ivano, son mari et père de ses enfants. Delia se surprend alors à rêver d’une vie meilleure et plus digne.

Le 8 mars au Cinéma Renaissance, puis le 13 mars dans les salles.

Un come-back

Humour. L’humoriste et comédienne Hanane El Fadili, qui s’était un temps éclipsée, est désormais de retour avec un nouveau spectacle, 30 ans de rire, dont le titre célèbre les trois décennies qui constituent sa carrière.

Le spectacle signe également le retour du duo composé de Hanane El Fadili et son frère, le réalisateur et scénariste Adil El Fadili, puisque ce dernier l’a accompagnée dans l’écriture et la mise en scène de ses premiers spectacles.

Une première représentation à Rabat inaugure le lancement de la tournée de l’humoriste, qui devrait passer par plusieurs villes du royaume, dont Casablanca et Marrakech.

Le 17 mars au Théâtre Mohammed V, Rabat.

Instants à Casa

Photographie. À l’issue d’une résidence artistique à l’Institut français de Casablanca, le photographe Martin Bertrand propose une exposition qui sélectionne des instants de la jeunesse casablancaise. Avec pour point de départ, le skateboard. En fréquentant les lieux urbains qui y sont dédiés, le photographe plonge dans le quotidien de jeunes qui livrent leur histoire et leur Maroc.

Du 8 mars au 8 avril, à Anfa Park, Casablanca.

Il était une fois…

Exposition. L’artiste nigériane Abi Salami présente l’exposition “The Fiction of control” à la Fondation Montresso. Des œuvres issues d’une résidence artistique qui l’a amenée à explorer l’univers du conte, qu’elle décide de prendre à contre-pied, en rejetant les représentations dominantes des femmes noires. Une exposition engagée, qui dit la nécessité des luttes intersectionnelles.

Du 8 mars au 4 mai à la Fondation Montresso, à Marrakech.