"Le consentement" en salles, le cinéma africain à l'honneur à Rabat, les émotions s'exposent à Casablanca... les sorties de la semaine

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Le “non”-dit

Cinéma. En 2020, l’écrivaine et éditrice Vanessa Springora publiait Le consentement, un récit autobiographique dans la continuité de la libération de la parole des femmes déclenchée par le mouvement MeToo. Elle y retrace son histoire avec l’écrivain français Gabriel Matzneff, de trente-cinq ans son aîné, alors qu’elle n’en avait que 14. Lui la présente comme sa muse, tandis que la jeune adolescente s’engouffre dans une relation dangereuse.

Dans les années 1970, alors que les intellectuels français défendent la révolution sexuelle au nom de la libération des mœurs, beaucoup qualifient cette relation de “normale”. Des années plus tard, l’éditrice comprend qu’elle n’a jamais été consentante, mais qu’elle était plutôt sous emprise. Après le succès du livre, celui-ci est désormais adapté au cinéma par la réalisatrice Vanessa Filho. Des pages noircies au grand écran, le propos reste le même : à 14 ans, on n’est jamais consentant.

À partir du 11 octobre dans les Mégarama.

Cinéma africain à l’honneur

Anthologie. En mai dernier, Marrakech accueillait le cycle des Tigritudes dédié au cinéma panafricain. Six mois plus tard, Tanger et Rabat poursuivent cette lancée, avec une nouvelle programmation.

Conçu par les réalisatrices Dyana Gaye et Valérie Osouf, le cycle des Tigritudes propose une anthologie avec près de 128 films (longs et courts métrages de fiction, œuvres documentaires, mais aussi films d’animation) réalisés entre 1956 et 2022 dans 42 pays, qui racontent les grands mouvements et évolutions du cinéma africain, un cinéma encore trop largement marginalisé à l’international.

Le cinéma Renaissance, qui participe à ce programme, présentera les œuvres de la décennie 2010.

Jusqu’au 8 octobre au Cinéma Renaissance, Rabat.

Expo’ dans les airs

Rostam Talemi

Exposition. Bâtiments atypiques du paysage casablancais, les Tours Végétales renferment un jardin suspendu en hauteur qui abrite désormais une galerie d’art. Celle-ci a accueilli le 5 octobre le vernissage de l’exposition collective “Exploration de l’âme humaine à travers l’art à Casablanca”, regroupant les travaux de cinq artistes  : Rostam Talemi, Anne Bastien, Kenza Hamoumi, Ingrid Pullar et Idriss Darif.

La clé pour accéder à leur langage intérieur est l’émotion, mise en avant dans une approche artistique dite “émotionnelle”. Ensemble, ils racontent chacun une histoire singulière de la métropole, qui puise ses racines dans leur subjectivité et expériences respectives.

Jusqu’au 5 novembre à la galerie Tours Végétales, Casablanca.

Planche roulante

Photographie. De Cuba à Saïgon, le photographe Martin Bertrand a voyagé à travers le monde pour découvrir la culture du skateboard. À travers ses clichés regroupés dans l’exposition “Le tour du monde en skate”, qui s’intéresse particulièrement à la jeunesse casablancaise, c’est d’abord un rapport à la rue qui est exploré, mais aussi un rapport à la mobilité à travers le monde.

Jusqu’au 30 octobre à l’Institut français de Casablanca.

Ceci n’est pas un rendez-vous galant

Littérature. Fouad Laroui est invité à Marrakech pour présenter son dernier roman, 30 jours pour trouver un mari, paru en février 2023 aux éditions Mialet-Barrault. Malgré le titre trompeur, qui évoque presque une sorte de manuel de séduction pour les débutantes, l’écrivain propose une radioscopie de la société marocaine pleine d’humour, à travers les histoires racontées par une bande d’amis installés dans le fameux Café de l’Univers.

Le 12 octobre à l’Institut français de Marrakech.