Smyet bak ?
Mostafa Ben Ammar.
Vous ne vous appelez pas Salim alors ?
Non. Salim, c’est mon prénom. Mon vrai nom, c’est Salim Ben Ammar. Le Omar, c’est un pseudo.
Smyet mok ?
Sofia Bent Nafti.
Nimirou d’la carte ?
(très vite) B92832.
Bien. Votre arrivée à 2M s’est faite d’une manière assez spectaculaire…
Oui.
Racontez-nous ça…
Ben, on m’a appelé…
Qui ça “on” ?
Des gens.
Qui ?
Des gens du conseil d’administration de la chaîne.
Pas le Palais ?
Revenez au communiqué, c’est le conseil d’administration qui m’a nommé. Son président, c’était Larbi Messari, le ministre de la Communication. C’est avec lui que je suis descendu à Casa prendre mes fonctions de directeur des programmes et de l’information par intérim. Le reste ne me regarde pas.
Votre métier de base, c’est bien journaliste, non ?
Si. C’est pour ça que j’ai été nommé directeur de l’information par intérim.
Et pourquoi vous ne l’êtes pas resté ?
Parce que Noureddine Saïl a jugé bon de me confirmer aux programmes. Il voulait créer une interface, une synergie entre les programmes et l’information. Alors il fallait nommer un journaliste. Voilà.
Directeur de l’information ça ne vous irait pas mieux ?
“C’est vrai que je me sens toujours un peu frustré, pourquoi le nier ?”
Vous savez, aux programmes, j’ai découvert un métier que je ne connaissais que de loin. C’est vrai que je me sens toujours un peu frustré, pourquoi le nier ? Mais ça m’a permis de parfaire ma connaissance de la télévision. Les programmes, c’est à la fois passionnant et très ingrat. Quand une émission décolle, tout le monde est content. Quand elle ne marche pas, c’est la faute du directeur des programmes.
C’est logique qu’un directeur des programmes anime une émission ?
Si le directeur est aussi animateur, pourquoi pas ? C’était mon cas.
Pourquoi “Le grand témoin” s’est-il arrêté ?
Faute de grands témoins. Ce n’est pas simple de trouver des gens, francophones de surcroît, qui soient crédibles dans ce rôle. J’ai contacté beaucoup de personnes, qui m’ont dit non, pas maintenant… On a dû arrêter. Mais il y a eu 10 émissions, quand même !
Petite théorie sur “Le grand témoin” : cette émission a été créée dans un but précis, justifier l’interdiction du Journal, d’Assahifa, et de Demain. Puis il y a eu d’autres éditions, pour donner le change. Mais ça n’a pas tenu longtemps.
Cette théorie est fausse.
Mais l’émission n’a-t-elle pas été créée précipitamment, dans l’urgence ?
On ne peut pas le nier.
Donc elle répondait à un besoin.
Oui, mais un besoin permanent.
Pas ponctuel, vraiment ?
Vraiment.
Après la première du “Grand témoin” sur l’interdiction des trois journaux, vous vous êtes fait copieusement insulter. Pourquoi, à votre avis ?
Je n’en sais rien. Je me suis contenté de jouer mon rôle de journaliste. Je n’ai pris position ni pour l’une ni pour l’autre partie. Vous le savez bien, puisque vous deviez participer à cette émission, mais que vous avez claqué la porte…
Hors-sujet.
Pourquoi, ce n’est pas vrai ?
Si, mais c’est moi qui pose les questions ici.
Oui, M’sieur le commissaire.
Bien. “À demain, si vous le voulez bien”, ce n’est pas de vous, cette formule ?
Non, elle est de Lucien Jeunesse, qui animait le jeu des 1000 francs. Vous êtes libre de ne pas me croire, mais je ne l’ai appris qu’un an après l’avoir trouvée. Et je l’ai trouvée tout seul.
Levez la main droite et dites “Je le jure”.
(il lève la main) Je le jure.
Bon. Dernière question : si demain, on vous propose d’être ministre, vous choisissez quel portefeuille ?
(sans hésiter) L’Agriculture.
Ah bon ?
Oui. Quand j’avais 16, 17 ans, tous les gars du quartier m’appelaient le ministre de l’Agriculture. Parce que je piquais de la bouffe dans le garde-manger, un copain, Nabil, cuisinait, et on faisait la fête tous ensemble.
Dernière dernière question : Saïl va être nommé au CCM ?
La rumeur dit ce qu’elle veut, vous savez…
LE PV
1954 Naissance à Casablanca
1981 Journaliste à Médi 1
1989 Animateur du “Magazine sport” au tout début de 2M
2000 Directeur de la programmation de 2M
2001 Rencontre avec sa femme, Najat