Vous savez sans doute l’affection modérée que Zakaria Boualem porte à la noble profession des chauffeurs de taxi. Pour les avoir fréquentés avec acharnement pendant des décennies, il est en mesure d’affirmer sans hésiter que nous avons affaire à un trésor national. Rappelons pour commencer le rôle déterminant que cette corporation joue dans la production d’analyses politiques, sportives, religieuses, économiques et météorologiques au niveau mondial, tbarek allah.
On parle d’une production massive et souvent inepte, mais qu’importe, elle force le respect par son intensité, c’est presque un prodige. Quiconque n’a jamais été coincé dans un taxi, forcé d’écouter les élucubrations interminables d’un de ces héros de la pensée moderne (à qui on n’a rien demandé), a une expérience incomplète de la vie. Le malheureux Guercifi n’a jamais réussi à se fixer une ligne de conduite claire, tant ils sont coriaces. Parfois, devant leur délire,…“Quiconque n’a jamais été coincé dans un taxi, forcé d’écouter les élucubrations interminables d’un de ces héros de la pensée moderne (à qui on n’a rien demandé), a une expérience incomplète de la vie”