Visas : les Marocains non grata en France

La crise des visas est-elle le point d’orgue de la brouille diplomatique entre Rabat et Paris ? Acteurs économiques et hommes politiques des deux pays, tout comme de simples citoyens marocains, s'insurgent contre la réduction drastique du précieux sésame qui est à l’origine de drames humains. Explications.

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La colère a ressurgi derrière un tweet devenu viral. Mardi 2 août, une Franco-marocaine interpelle l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, et le député Karim Ben Cheikh sur le réseau social : “Mercredi 27/07, le consulat français au Maroc a refusé un visa visite familiale à ma mère et ma grand-mère pour assister au mariage de mon frère à Paris. Ce refus gâche l’événement d’une vie. Pourtant nous avions tout respecté…”.

La polémique ne date pas d’hier : depuis septembre 2021, les Marocains font les frais d’un bras de fer diplomatique entre le Maroc et la France, qui reproche au royaume de ne pas vouloir rapatrier ses ressortissants en situation irrégulière et certains migrants ayant transité par son territoire.

“C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France”, commentait Gabriel Attal, alors porte-parole du gouvernement français, sur l’antenne d’Europe 1, le jour de l’annonce des restrictions de visas pour les trois pays du Maghreb.

Une « décision drastique » : diviser par deux l’octroi de visas aux ressortissants marocains. Dès l’annonce des restrictions, le ministère de l’Intérieur français expliquait à TelQuel viser en priorité les « milieux dirigeants » et “préserver les publics prioritaires (les étudiants, les voyages d’affaires, passeports talents, travailleurs qualifiés, etc.)« . Lire la suite ici.

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