Le nucléaire pourrait être la solution, à la fois pour décarboner notre énergie et pour garantir notre souveraineté.
Le Maroc a accumulé une base importante de connaissances et d’expériences dans le cadre des préparatifs nécessaires pour prendre une décision éclairée concernant la production d’électricité à partir de l’énergie nucléaire”. De prime abord, on pourrait croire ces paroles tirées d’un discours royal prononcé durant le règne de Hassan II lorsque le Maroc avait, un temps, envisagé la construction d’une centrale électronucléaire.
Au début des années 1980, secoué par l’impact de deux chocs pétroliers, le royaume avait alors pensé à bâtir une centrale électronucléaire à Sidi Boulbra (localité située entre Essaouira et Safi) dans le but de réduire sa dépendance à l’or noir et ses prix fluctuants.
Près de 40 ans plus tard, la situation est, en de nombreux points, similaire, ce qui explique sans doute les paroles prononcées par la ministre de l’Énergie, Leila Benali, devant la Chambre des conseillers le 31 mai. La ministre a également annoncé que son département allait bientôt dévoiler une étude sur l’utilisation de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité.
Dans un contexte marqué par une flambée massive des prix du gaz et du charbon, le Maroc pourrait-il se permettre d’ouvrir grand la porte du nucléaire qu’il a jusque-là laissée entrouverte ? Eléments de réponse.