Engrais : le ministre brésilien de l’Agriculture en visite au Maroc

Le ministre brésilien de l’Agriculture Marcos Montes est attendu au Maroc cette semaine, selon l’agence Reuters.

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Le ministre brésilien de l'Agriculture, Marcos Montes, et le président du pays Jair Bolsonaro. Crédit: AFP

Marcos Montes visitera cette semaine le Maroc, l’Égypte et la Jordanie. Objectif : garantir l’approvisionnement du Brésil en engrais. Le ministre brésilien de l’Agriculture se rendra dans ces pays (principaux exportateurs d’engrais de la région MENA) en vue de discuter la possibilité de compenser la diminution des exportations russes et biélorusses en cette matière vitale pour le secteur agricole.

Initialement prévue le mois dernier, le responsable brésilien a dû reporter sa visite en raison du mois sacré de ramadan, selon Reuters. Ainsi, la tournée de Marcos Montes commencera le 5 mai pour durer entre 8 et 10 jours.

“C’est une visite que nous appelons ‘diplomatie des engrais’”, a déclaré le ministre à Reuters, ajoutant que des représentants du secteur privé seront du voyage.

Le Maroc, 3e fournisseur en engrais

Bien qu’il ait un potentiel agricole, le Brésil dépend des importations pour environ 85 % de ses besoins en engrais. Le Maroc est actuellement le troisième fournisseur d’engrais de ce pays de l’Amérique latine, après la Russie et la Biélorussie (impliquées dans la guerre en Ukraine).

Désormais, Brasília redoute une éventuelle pénurie mondiale de fertilisants en raison des sanctions occidentales sur les producteurs biélorusses et russes, alors que la Chine (premier producteur mondial d’engrais) a restreint les exportations.

Le Brésil veut donc augmenter les importations d’engrais en provenance des pays de la région MENA à 30 ou 35 % selon le site d’information brésilien Sou de Canoas, contre 26 % actuellement.

En février dernier, Marcos Montes s’est rendu en Iran dans l’intention d’augmenter le quota d’importation de son pays en urée (engrais) d’un million de tonnes actuellement à trois millions, proposant d’échanger de l’engrais iranien contre du maïs brésilien. Les négociations avec l’Iran sont en cours, mais le ministre a évoqué des difficultés de paiement liées aux sanctions contre le pays et refusé de donner un calendrier pour toute annonce.

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