Lassaad Chabbi, le précédent entraîneur des verts avait tenu sept mois. Il n’en aura fallu que trois à Marc Wilmots pour être à son tour remercié par la direction du Raja Club Athletic (RCA), ce lundi 21 février. Dans un court communiqué partagé sur ses réseaux sociaux, le club indique que “le bureau directeur du Raja a tenu une réunion dimanche soir et décidé de rompre le contrat avec l’entraîneur Marc Wilmots et son staff”, sans plus d’explication pour l’heure.
Le technicien belge s’était pourtant engagé pour deux saisons et demie avec le Raja, début novembre. Ex-international des Diables rouges avec 70 sélections au poste d’attaquant (28 buts), il avait notamment entraîné la sélection belge, puis plus récemment celle de Côte d’Ivoire et d’Iran. Sur les dix matchs disputés sur le banc de touche du club casablancais, il avait jusqu’alors un bilan positif avec quatre victoires, quatre nuls et deux défaites.
Une comptabilité insuffisante pour le club marocain le plus titré du XXIe siècle, qui retient surtout une deuxième place au championnat de pro D1, huit points derrière son rival, le Widad Casablanca. La défaite aux tirs au but face aux Égyptiens du Al Ahly SC en finale de la Supercoupe d’Afrique en décembre dernier est également restée amère.
La valse des entraîneurs
Une séparation comme celle-ci est toutefois loin d’être singulière pour le Raja Club Athletic. En dix ans, pas moins de 17 entraîneurs se sont succédé sur le banc de touche. Marc Wilmots s’inscrit dans une moyenne basse avec 98 jours en poste, entre le plus court, Fathi Jamal (40 jours), et le plus long, Juan Guarido (576 jours).
Ces décisions sont largement influencées par les puissants groupes de supporters du club. Réputés pour leur ferveur au stade Mohammed V, ils n’en sont pas moins exigeants avec chaque coach se risquant à prendre les rênes de l’équipe première. Une prétention qui coûte néanmoins cher au club casablancais.
Pour casser le contrat du Belge, rémunéré environ 40.000 dollars par mois, le Raja va devoir piocher dans sa trésorerie déjà à la peine
Pour casser le contrat du Belge, rémunéré environ 40.000 dollars par mois, le Raja va devoir piocher dans sa trésorerie déjà à la peine. Le technicien de 52 ans devrait empocher une coquette somme qui plongera encore un peu plus le RCA dans une crise financière.
Malgré tout, la direction remercie son entraîneur pour “ses efforts et les services qu’il a rendus au club”, lui souhaitant “bonne chance dans son parcours sportif”. Ce dernier a d’ailleurs réagi à cette décision, déclarant se plier “à la décision et au vote démocratique”, propos recueillis par le média belge L’Avenir.
Reste désormais à lui trouver un successeur. Le nom de Mondher Kebaier — fraîchement débarqué par la sélection tunisienne — circule vivement.
(avec AFP)