Remplissage des barrages : état préoccupant en ce début d’année

Les retenues des barrages du Maroc, qui fait partie des 30 pays les plus menacés par les pénuries d’eau dans le monde selon un classement du World Resource Institute paru en 2019, enregistrent des taux de remplissage très limités en ce début d’année.

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Le barrage Sidi Mohamed Benabdellah, à côté de Rabat. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

L’absence de pluie en ce début d’année risque d’avoir un impact négatif sur la production agricole du royaume à court et à long terme. Les retenues des principaux barrages du pays ont en effet atteint, le 11 février, seulement 5,40 milliards de mètres cubes (m3), soit un taux de remplissage limité à 33,5 %, selon le ministère de l’Équipement et de l’eau.

À la même date de l’année écoulée, les réserves de barrages avaient accumulé plus de 7,69 milliards de m3, avec un taux de remplissage de 47,9 %, indique le ministère dans le rapport officiel sur la situation journalière des principaux grands barrages du royaume.

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Le barrage de Bin El Ouidane, considéré comme le plus haut barrage en voûte d’Afrique et le plus grand du Royaume en production énergétique, atteint aujourd’hui un taux de remplissage de 14,6 %, contre un taux de remplissage de 24,3 % pour la même date en 2021, soit une pénurie de 9,7 %.

D’autres barrages importants sont presque à sec. C’est le cas du barrage de Abdelmoumen, dans la région Souss-Massa près de Taroudant, qui affiche ce vendredi 11 février un taux de remplissage de 4,1 %, ou de celui de Hassan II dans la région de l’Oriental, avec un taux de remplissage de 9 %.

Une situation critique qui n’est pas sans poser de lourds problèmes pour les périmètres irrigués, et qui nécessite une adaptation au changement climatique pour réduire les risques de catastrophes liées à la sécheresse.