Harcèlement sexuel à l’université : l’élue PAM Najwa Koukouss interpelle le gouvernement

La députée PAM Najwa Koukouss a déposé, ce 28 décembre, une question orale à la ministre de la Famille et de la Solidarité et au ministre de l’Éducation concernant le harcèlement sexuel a l’université.

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Najwa Koukouss. Crédit: Facebook

Un timing particulier. Alors qu’un scandale impliquant un professeur est venu secouer l’ENCG d’Oujda, et que se tient la seconde audience du procès dans l’affaire du harcèlement à l’université de Settat le jour même, l’élue PAM de la circonscription de Casablanca-Settat a interpellé les ministres de l’Enseignement supérieur, de la Solidarité et de la Famille, Abdellatif Miraoui et Aawatif Hayar, sur ce fléau qui ronge l’université. L’objectif est d’ouvrir le débat, et “de manière urgente”.

“Une question d’égalité”

Contactée par TelQuel, Najwa Koukouss détaille : “Il n’est pas question de réagir à une actualité, mais de défendre une cause qui me tient à cœur en tant que citoyenne marocaine. On ne peut être harcelées dans l’endroit le plus sacré qu’est l’université, l’école, de la part de personnes qui nous enseignent une matière et des valeurs.

“Il y a beaucoup de clichés contre lesquels il faut lutter par la loi et par la sensibilisation, d’où l’importance d’interpeller les deux ministères”

Najwa Koukouss

Cela ne veut pas dire que le harcèlement est acceptable ailleurs, dans le cercle proche d’amis et famille ou dans la rue, insiste-t-elle. C’est un crime pénalisé par la loi (103.13 sur les violences faites aux femmes, ndlr), sauf qu’elle n’est pas satisfaisante pour protéger les femmes marocaines, et même la peine est insuffisante. Aujourd’hui, il faut faire évaluer cette loi”, tranche-t-elle.

Et de rappeler que le harcèlement sexuel ne sévit pas qu’à Settat ou à Oujda. “Certaines victimes osent s’exprimer, d’autres considèrent cela comme un tabou, d’autant plus que ça peut porter atteinte à leur carrière, à leur vie de famille. Il y a beaucoup de clichés contre lesquels il faut lutter par la loi et par la sensibilisation, d’où l’importance d’interpeller les deux ministères”, poursuit Najwa Koukouss, qui plaide pour une réforme de la loi et l’ouverture de cellules d’écoute. “Car lutter contre les violences faites aux femmes est une question d’égalité.”

 

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Le phénomène de harcèlement et de chantage dans le milieu universitaire et scolaire nécessite lintervention non seulement du ministère de l’Éducation, mais aussi du ministère de la Famille et des Solidarités. Il faut sensibiliser à la gravité du sujet, mais également apporter un suivi psychologique aux étudiantes et étudiants victimes de chantage et de harcèlement, et les encourager à dénoncer tous ceux qui entachent luniversité. Cest pourquoi jai posé la question aux deux ministres, en attendant leur réaction, a-t-elle déclaré dans un post sur son compte Instagram.