Covid-19 : l'OMS craint un rebond en Méditerranée orientale

Lors d’une conférence de presse virtuelle Ahmed Al-Mandhari, le directeur du bureau de l’OMS en Méditerranée orientale, s'est alarmé mercredi 7 juillet d'une augmentation des cas de coronavirus notamment liée à la propagation du Delta.

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Fadel Senna / AFP

Certains pays de la région de la Méditerranée orientale ont enregistré ces derniers jours un nombre de décès quotidiens sans précédent depuis le début de la pandémie. En Tunisie, le bilan a été porté à plus de 15.000 morts pour 12 millions d’habitants, et plus de 600 personnes sont actuellement en réanimation.

Même si le royaume n’atteint pas le nombre de nouveaux cas quotidien qu’il a connu au plus haut de la pandémie, il connaît une hausse des cas depuis plusieurs jours. Le ministère de la Santé, lors de son bilan bimensuel de la situation épidémiologique le 6 juillet, a fait état d’une « augmentation notable » de 61,1% des cas positifs les deux semaines précédentes. 

Une hausse de la propagation à cause du Delta

« Nous voyons de nouveau des pays lutter pour contenir l’infection et protéger leurs populations », a indiqué le directeur régional de l’OMS. Sur la vingtaine de pays que compte la région Méditerranée orientale, le variant Delta a été détecté dans 13 pays. Avec une propagation plus rapide que les autres variants, le Delta « contribue à une augmentation de la transmission de la maladie à la fois dans le monde et dans notre région », a-t-il expliqué. 

La faible distribution des vaccins, meilleur rempart face au Delta, dans la région est une autre cause de la hausse actuelle des cas. « Les vaccins ne sont toujours pas distribués de façon juste et équitable », a admis Ahmed Al-Mandhari. Plus de 500 millions de doses sont nécessaires pour vacciner au moins 40% de la population de chaque pays de la région d’ici à la fin de l’année, selon les données du bureau régional. 

Plus de 11 millions de cas ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie en 2020 dans la région, dont 219.850 décès, selon l’OMS.

(Avec AFP)