Ces mineurs non accompagnés errent dans les rues ou sont hébergés dans des centres gérés par les autorités locales, qui doivent étudier chaque cas pour décider d’un renvoi vers le Maroc ou d’un maintien en Espagne.
Un porte-parole du ministère espagnol de l’Intérieur a estimé “autour de mille” le nombre de ces mineurs. Il a rappelé qu’“entre 8000 et 9000” migrants, un chiffre sans précédent, étaient entrés en début de semaine dernière à Sebta. Pour leur part, les autorités de Sebta ont évoqué 10.000 personnes.
Dans cette ville d’environ 85.000 habitants, quelque 7500 personnes ont été renvoyées vers le Maroc, a déclaré à l’AFP ce porte-parole de l’Intérieur. Mais il n’a pas précisé combien de mineurs étaient déjà repartis pour le Maroc. Plusieurs ONG ont rappelé que des mineurs ne pouvaient pas être refoulés sans un examen préalable détaillé de leur situation.
Deux morts
Deux migrants sont morts par noyade en tentant de rallier Sebta, alors qu’un jeune Marocain qui avait tenté de se pendre vendredi a été sauvé de justesse. Un mineur a vu sa jambe fracturée, selon un communiqué de la police espagnole.
Ces milliers de migrants, jeunes en majorité, avaient profité de la passivité des contrôles frontaliers côté marocain sur fond de crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, liée à l’accueil, le mois dernier en Espagne, du chef du Front Polisario Brahim Ghali pour y être soigné.
Le ministre espagnol de la Justice, Juan Carlos Campo, a cependant estimé, ce lundi 24 mai lors d’un forum économique, que la crise avec le Maroc était en voie de résolution.