Le JCVI avait déjà conseillé en avril de n’administrer ce vaccin, développé avec l’université d’Oxford, qu’aux plus de 30 ans quand c’était possible. Lors d’une conférence de presse vendredi, le régulateur britannique des médicaments, la MHRA, a indiqué avoir constaté 242 cas de rares caillots sanguins (thromboses) chez des personnes ayant reçu le vaccin Oxford/AstraZeneca, sur plus de 28 millions de doses administrées.
Selon sa directrice June Raine, les bénéfices du vaccin restent toutefois supérieurs aux risques pour “la grande majorité” de la population, surtout chez les personnes plus âgées, davantage susceptibles de développer des formes graves de la maladie Covid-19.
Plusieurs pays européens ont suspendu l’utilisation du vaccin du laboratoire anglo-suédois AstraZeneca sous un certain âge en raison de signalements de caillots sanguins parmi les personnes vaccinées.
La balance bénéfice/risque reste “positive”
En avril, l’Agence européenne des médicaments (EMA) avait estimé que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire “très rare” du vaccin AstraZeneca, tout en estimant que la balance bénéfice/risque restait “positive”.
Outre l’AstraZeneca, les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna sont actuellement autorisés au Royaume-Uni, qui a déployé l’une des campagnes de vaccination les plus avancées au monde. Près de 35 millions de personnes ont reçu une première dose, et plus de 16 millions une deuxième dose depuis début décembre.
Selon Jonathan Van-Tam, médecin chef adjoint pour l’Angleterre, cette nouvelle recommandation ne devrait pas modifier l’objectif du gouvernement d’administrer une première dose de vaccin à tous les adultes d’ici fin juillet.