Jugeant le budget de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) insuffisant, Mohamed Salah Tamek a appelé le 3 novembre à réfléchir à des ressources financières supplémentaires en dehors du budget de l’État.
Nouvelles sources de revenus
Lors de sa présentation du projet de budget sectoriel de la DGAPR devant les membres de la commission de justice, de législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants, le délégué général a ainsi évoqué des partenariats avec le secteur privé.
Par exemple, “en faisant des prisons des établissements productifs en y créant des unités de production en partenariat avec des entreprises privées, et en engageant ces sociétés à employer des détenus dans ces unités dans le plein respect des dispositions pertinentes, et à les intégrer professionnellement après leur libération dans leurs unités de production externes”.
Un budget revu à la baisse
Pour le délégué général de l’administration pénitentiaire, “la stabilité des postes attribués pour la prochaine année budgétaire (500 postes) ne reflète pas les besoins de la DGAPR, qui restent bien plus importants”.
Le projet de Loi de finances a fixé pour cette institution des allocations de gestion s’élevant à plus de 800 millions de dirhams, ainsi que des allocations de paiement consacrées au niveau du budget d’investissement d’environ 100 millions de dirhams (contre plus de 160 millions pour l’année 2020, soit une réduction de 37,77 %).
Covid et prisons
La réduction du budget d’investissement de la DGAPR “compliquera les efforts et ambitions de la délégation générale pour humaniser les conditions de détention et améliorer la réhabilitation des détenus en vue de leur réinsertion, qui s’inscrit dans le cadre des priorités nationales communes liées à la promotion de la justice, de la démocratie et des droits de l’Homme dans notre pays”, a-t-il déclaré devant les élus.
Quid de la situation sanitaire au sein des prisons ? Mohamed Salah Tamek a révélé que jusqu’au 2 novembre, 586 cas de Covid-19 ont été recensés dans les rangs des détenus, ainsi que quatre décès. Seuls 31 cas sont encore actifs dans les différents établissements pénitentiaires, peut-on lire dans le texte de présentation du budget de la DGAPR.
Du côté des fonctionnaires, la DGAPR dénombre un total de 515 cas au 2 novembre.
(avec MAP)