Le baril américain West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mai, dont c’est le dernier jour de cotation, dévissait de 32,30 % à 12,41 dollars, soit son plus bas niveau depuis 1999. En 2011, à titre de comparaison, il valait environ 114 dollars.
En début de matinée, le brut américain a dégringolé dans les échanges asiatiques passant sous 15 dollars le baril. Le WTI pour livraison en mai chutait de 19,27 % atteignant 14,45 dollars l’unité. Ces dernières semaines, les marchés du pétrole ont plongé, alors que les blocages et les restrictions de voyages dans le monde entier et la paralysie de nombreuses économies à cause de la crise du Covid-19 ont fait fondre fortement la demande.
Intervention insuffisante de l’OPEP
Côté offre, le marché a été inondé d’or noir à bas coût après que l’Arabie Saoudite, membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a lancé une guerre des prix contre la Russie pour obtenir un maximum de parts de marché.
Au début du mois, les deux pays ont mis un terme à leur conflit en acceptant, avec d’autres pays, de baisser leur production de près de 10 millions de barils par jour pour booster les marchés touchés par le coronavirus. Mais les cours ont continué à plonger nettement, des analystes estimant que les réductions ne suffiraient pas à compenser les chutes massives de la demande provoquées par le virus.
L’administration américaine de l’information sur l’énergie a fait savoir que les stocks de brut de la plus grande économie mondiale ont progressé de 19,25 millions de barils la semaine dernière, ajoutant aux malheurs d’un marché mondial surapprovisionné.
(MAP)