La mine inquiète et la voix grave, flanqué de sa photo avec son sherpa disparu Abdellah Baha, Abdelilah Benkirane s’est livré, le 31 mars au soir, à son désormais rituel du live Facebook. Le prêche dominical revêt cette fois une importance capitale: le projet de loi-cadre sur l’enseignement des matières scientifiques et techniques en langues étrangères, qui fait l’objet d’une opposition acharnée de la part du PJD et de l’Istiqlal. S’érigeant en chantre de la langue arabe et de l’identité marocaine, l’homme jure, vocifère et injurie même ses détracteurs. Le zaïm islamiste s’adresse aux parlementaires en général et aux siens en particulier: “Je jure devant Dieu que cette loi ne passerait pas si j’étais Chef du gouvernement”, défie-t-il. Le défi s’adresse en premier lieu à son successeur, Saâd-Eddine El Othmani, qui soutient la loi incriminée au sein de la majorité. Pour…