Ce qu'il faut retenir du bilan de Maroc PME

Ce mercredi le ministère de l'Industrie a tenu une conférence à Rabat dressant le bilan d’activité 2014-2018 de l’agence Maroc PME. Il était également question de la future stratégie basée sur la régionalisation et l’expansion sectorielle.

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Maroc PME

Près de cinq ans après sa création, l’agence Maroc PME, mise en place dans le cadre du Plan d’accélération industrielle 2015-2020, a organisé une conférence de presse ce mercredi pour dresser l’état des lieux de ses activités. La rencontre se tenait à peu plus d’un an de l’expiration du contrat signé le 13 juillet 2015 avec l’État.

Bilan “encourageant”

Pour le ministre de l’Industrie, le bilan de Maroc PME est “encourageant”. Le programme mis en place en 2014 a investi 7,1 milliards de dirhams dans le financement et l’accompagnement de plus de 8.899 bénéficiaires, dont 390 entreprises, de la TPME (très petite et moyenne entreprise)  à l’autoentrepreneur.

Plus de 1.000 TPME ont bénéficié d’un accompagnement et d’un soutien financier dans la réalisation de plus de 1.500 projets. Des soutiens dont le but était d’améliorer la compétitivité des petites entreprises et leur approche de la transition numérique.

Maroc PME a aussi accompagné 2.786 personnes disposant du statut d’autoentrepreneur. Plus de 123.000 demandes pour ce statut ont d’ailleurs été enregistrées à fin mars 2019. Les autoentrepreneurs du pays ont permis de dégager 640 millions de dirhams de chiffre d’affaires et 11,5 millions de recettes fiscales associées à leurs activités qui concernent à 85% le commerce et les services. 30% des effectifs de cette catégorie sont basés dans la région de Casablanca-Settat, et 15% dans la région Rabat-Salé-Kénitra.

Les défis d’efficacités régionales

En termes de perspectives, nous voulons imprimer une dynamique entrepreneuriale au niveau national et dans les régions”, a déclaré Hassan Bakhouch, directeur général par intérim de l’agence Maroc PME, lors de la conférence de ce mercredi. Trois piliers stratégiques ont été définis dans cette optique : la croissance et la transformation des PME et TPE, la création d’un écosystème centré sur l’innovation et l’entrepreneuriat visant à l’accompagnement des jeunes entreprises innovantes, et une meilleure régionalisation pour une augmentation de la compétitivité des territoires en misant sur l’accompagnement et l’expertise locale.

Le premier pilier devra améliorer la productivité des entreprises et permettre de mieux appréhender l’accompagnement des structures à fort potentiel dans une optique de rayonnement africain. Le second devra quant à lui favoriser l’émergence d’une nouvelle classe entrepreneuriale avec la création future d’incubateurs pour permettre aux entreprises de lever des fonds et devenir des viviers d’emplois.

Le troisième et dernier pilier de cette stratégie s’inscrit lui dans un esprit de régionalisation développé par le Maroc pour mieux cerner les enjeux économiques locaux et permettre le développement de financements adaptés aux entreprises. “Il s’agit bien d’un meilleur accès aux ressources qui doivent être au service de l’entrepreneuriat et de la compétitivité dans les régions”, a expliqué Hassan Bakhouch.

Pour mener à bien cette stratégie, Maroc PME compte multiplier les partenariats avec différentes entités du Royaume. Il s’agit notamment des centres régionaux d’investissements, de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) ainsi que les différentes chambres de commerce du pays. Le but est de “travailler sur la promotion de l’entrepreneuriat et de l’investissement partout dans le pays”, a souligné le ministre de l’Industrie.

Moulay Hafid Elalamy a annoncé la mise en place de trois leviers d’actions majeurs à mettre en place à l’horizon 2025. Il s’agit notamment de l’élargissement sectoriel, de la création d’antennes locales de Maroc PME pour un meilleur accompagnement et une meilleure compréhension des besoins, ainsi que du renforcement des partenariats locaux en ciblant les petites entreprises.