Badr Hari pourrait ne plus monter sur le ring. Le célèbre kick-boxeur, âgé de 34 ans, a été contrôlé positif à un test de dopage, après sa victoire en mars 2018, à Rotterdam, contre son compatriote Hesdy Gerges, révèle une enquête de Nieuwsuur, émission diffusée par la chaine de télévision publique néerlandaise NOS. Selon cette dernière, son adversaire est lui aussi soupçonné de dopage.
Des substances interdites ont été découvertes dans leurs urines après le combat. Le Brésilien Ariel Machado et le Croate Mladen Brestovac auraient également été contrôlés positifs.
Selon Nieuwsuur, ces affaires sont actuellement entre les mains de l’Institut de la justice sportive (Instituut Sportrechtspraak, ISR). Cet organisme indépendant néerlandais, spécialisé dans le droit disciplinaire sportif, a été engagé en 2017 par l’organisation de promotion de kickboxing Glory World. Les sanctions contre les combattants pourraient aller jusqu’à quatre ans de suspension, précise-t-on.
Les quatre combattants n’ont pas répondu aux sollicitations du média néerlandais. Glory World, de son côté, n’a pas souhaité commenter cette affaire. L’organisation, dont plusieurs combattants ont été contrôlés positifs par le passé, a toutefois souligné qu’elle a pris de « sa propre initiative » la décision en 2017 de faire appel à des services spécialisés dans l’antidopage dans l’objectif d’instaurer « une concurrence loyale et un sport sans dopage », a expliqué son directeur Cor Hemmers.
Toujours selon Nieuwsuur, le cabinet d’avocats londonien Morgan Sports Law, spécialisé dans la contestation des soupçons de dopage, aurait été sollicité pour défendre Badr Hari et les trois autres kick-boxeurs soupçonnés. Le cycliste britannique Chris Froome, la joueuse de tennis russe Maria Sharapova et le boxeur britannique Tyson Fury sont assistés par ce bureau depuis des années, souligne la même source.