Arrestation d’un Hispano-suisse d'origine marocaine à Marrakech

Un homme d'origine marocaine, de nationalités suisse et espagnole, a été arrêté le 29 décembre à Marrakech dans le cadre de l’affaire du double meurtre d’Imlil, apprend TelQuel de source policière. 

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FADEL SENNA / AFP

Le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) a arrêté le 29 décembre à Marrakech un homme de nationalités suisse et espagnole, d’origine marocaine, dans le cadre de l’enquête sur les meurtres de Louisa Vesterager Jespersen et Maren Ueland, deux touristes scandinaves dont les corps ont été retrouvés le 17 décembre à proximité d’Imlil, dans le Haut-Atlas, rapporte une source policière à TelQuel.


Mise à jour à 19h00: 

Dans un communiqué, le BCIJ précise que les perquisitions au domicile de l’homme arrêté ont montré qu’il était « imprégné de l’idéologie extrémiste et violente ». Il « est soupçonné d’avoir enseigné à certains accusés dans cette affaire les outils de communication via les nouvelles applications et de les entrainer au tir ». L’enquête révèle également son adhésion à des opérations de recrutement et d’embrigadement de citoyens marocains et subsahariens pour exécuter des plans terroristes au Maroc, prenant pour cible les intérêts étrangers et les éléments des forces de sécurité en vue de s’emparer de leurs armes de service, note le BCIJ.

Le suspect a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet en charge des affaires de terrorisme dans le but de faire la lumière sur tous les actes criminels et plans terroristes qu’il prévoyait de perpétrer ou de participer à leur exécution, ajoute la même source.


Cette nouvelle arrestation porte à 20 le nombre de personnes arrêtées en lien avec cette affaire de terrorisme. Le lendemain de la découverte des corps, un premier suspect avait été arrêté, puis trois autres le 20 décembre. Ces quatre hommes, de nationalité marocaine, ont prêté allégeance à Daech et son chef Abou Bakr Al-Baghdadi, dans une vidéo mise en ligne après leur arrestation.

« Les membres de cette cellule n’ont eu aucun contact avec les opérationnels de Daech dans les foyers de tension, que ce soit en Syrie, en Irak ou en Libye, malgré la vidéo d’allégeance » a expliqué le patron du BCIJ Abdelhak Khiam à l’AFP.

« Nous avons affaire à une idéologie véhiculée par les organisations terroristes. Les moyens technologiques aident à diffuser cette idéologie et n’importe qui sous l’influence de cette idéologie peut passer à l’acte », dit-il.

D’autres arrestations avaient suivi, dont 9 personnes à Marrakech, Essaouira et Sidi Bennour les 20 et 21 décembre, puis 5 le 24 décembre. 15 personnes parmi ces individus arrêtés doivent être présentées le 30 décembre devant le procureur de la chambre criminelle chargée des affaires de terrorisme près la Cour d’appel de Salé.

 

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