Ecocert Maroc a été agréée sur une durée de trois ans pour réaliser les activités de contrôle et de certification des produits issus de l’agriculture biologique au Maroc. L’organisme est actif dans le Royaume depuis près de 20 ans. Depuis son premier client marocain en 1995, Ecocert délivre des prestations de contrôle et certifications pour de nombreux référentiels (Agriculture biologique, commerce équitable et cosmétique biologique) sur la base de « standards internationaux suivant une réglementation européenne, américaine ou japonaise principalement ». Dorénavant l’organisme certifiera selon la réglementation marocaine découlant de la loi 39-12, relative  à la production biologique des produits agricoles, et ses décrets d’application.

L’organisme est maintenant « en mesure de proposer » à ses clients une certification « d’après la réglementation marocaine et donc pouvoir commercialiser leurs produits bio au Maroc, » nous précise Arnaud Guyou, directeur des opérations d’Ecocert Maroc. Une démarche prouvant que « l’appellation bio est dorénavant plus encadrée au Maroc avec un enjeu de développement fort du marché local » analyse le représentant d’Ecocert.

Cependant, il existe toujours « un problème de traçabilité, » mais aussi  « d’usage d’intrants ou de produits phytosanitaires interdits par la réglementation » qui causent la majorité des refus de dossiers précise le responsable. Première à disposer de l’agrément, Ecocert ne serait cependant pas la seule, l’organisme italien CCPM l’ayant aussi obtenu selon des informations du directeur d’exploitation.

En 10 ans, le bio au Maroc est passé de 2500 hectares à près de 7400 hectares. Une augmentation de 200% qui se traduit par un rendement aujourd’hui de près de 75.000 tonnes dont 12.000 exportés . En 2017, près de 210 clients ont reçu les certifications d’Ecocert. Des certifications capitales pour la vente à l’étranger de produits agricoles sachant que près de « 60% de ces clients ont une activité de production végétale ou de cueillette » et « 89% des clients certifiés réalisent des exportations » précise Arnaud Guyou.