Oulmès prévoit une baisse de son chiffre d’affaires au premier semestre

La société Les Eaux minérales d’Oulmès émet le 28 juin un profit warning, alors que les ventes de sa marque Sidi Ali « ont fortement fléchi », impactées par la campagne de boycott.

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Toumi/TelQuel

Les ventes de la marque Sidi Ali ont fortement fléchi et l’entreprise prévoit ainsi une baisse de son chiffre d’affaires et de son résultat net au 30 juin », annonce la société Les Eaux minérales d’Oulmès dans un profit warning publié dans L’Économiste du 28 juin, sans donner d’estimation chiffrée de cette baisse.

Le communiqué rappelle que la société propriétaire de la marque d’eau minérale « fait l’objet depuis le 20 avril dernier d’une campagne de boycott de sa marque Sidi Ali. Campagne qui exprime plus généralement les difficultés rencontrées par les familles marocaines face à la cherté de la vie », analyse Oulmès.

« Pour atténuer les impacts de cette situation, la société a mis en place des actions de rationalisation et d’optimisation des charges lui permettant d’une part de maintenir sa stratégie de développement et d’autre part de préserver l’emploi, et ce malgré la pression à la baisse exercée par le ralentissement de ses lignes de production Sidi Ali », indique encore le communiqué.

Coté à la Bourse de Casablanca, le cours de l’action Oulmès est resté stable durant le premier mois de la campagne de boycott, lancée sur les réseaux sociaux le 20 avril. Depuis fin mai, le cours a en revanche connu une chute de l’ordre de 17 %.

Également cotée à la Bourse de Casablanca, et également visée par la campagne de boycott, Centrale Danone, propriété du groupe français Danone, avait également émis le 4 juin un profit warning sur ces résultats du premier semestre 2018, s’attendant à un repli de 20 % de son chiffre d’affaires et une perte de 150 millions de dirhams. Actionnaire à 99 % de sa filiale marocaine, Danone a dépêché à Casablanca son PDG Emmanuel Faber pour annoncer le 26 juin des mesures visant à retrouver « la confiance des familles marocaines ».

Troisième société visée par la campagne de boycott, Afriquia n’a pas communiqué sur d’éventuels impacts sur ces ventes de carburants. Celle-ci n’y est pas tenue par le gendarme de la Bourse, dans la mesure où seule sa filiale Afriquia Gaz est cotée à Casablanca.

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