Le parti réagit aux « Akhannouch dégage ! » scandés à Tanger

Au parlement, puis dans un communiqué publié dans la soirée du 11 juin, le RNI a réagi à la profusion de vidéos de citoyens appelant au limogeage de Aziz Akhannouch. Les faits se sont déroulés, le 7 juin, lors de l’inauguration par le roi de la nouvelle marina de Tanger.

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Le président du RNI, Aziz Akhannouch. Crédit: Rachid Tniouni

Quatre jours après les faits, le RNI a tenu à défendre son président Aziz Akhannouch. Cela au parlement d’abord, où le député et le directeur du siège central du parti Mustapha Baitas, a accusé des « parties bien connues » d’être derrière les « Akhannouch dégage ! ». Scandés à la descente du roi de sa voiture, lors de l’inauguration de la nouvelle marina de Tanger le 7 juin, ces appels ont pour but de «créer la fitna (discorde, ndlr) dans le pays », selon l’élu parlementaire.

Largement applaudie par ses pairs du groupe du Rassemblement constitutionnel (RNI et UC), l’intervention de Mustapha Baitas a été adressée aux membres du gouvernement présents lors de cette session des questions orales. « Viser l’institution royale au cours d’une activité officielle est dangereux. Nous nous sentons directement concernés », fulminait-il.

Côté exécutif, c’est le ministre de la Justice et cadre dirigeant du RNI, Mohamed Aujjar, qui a répondu à l’élu. « Ce qui s’est passé est inacceptable. Le gouvernement, via ses appareils compétents, ouvrira les enquêtes nécessaires et la loi sera appliquée », a-t-il notamment expliqué.

Dans la soirée du lundi 11 juin, la direction du parti s’est fendue d’un communiqué sur le même sujet. Elle y dénonce des « comportements louches » et des « personnes consciemment enrôlées » contre Aziz Akhannouch.

Elle ajoute que ces incidents, qui ont émaillé l’inauguration royale de la nouvelle marina de Tanger, relèvent « d’une tentative désespérée de lui donner un air contestataire » Le document, dont telquel.ma détient une copie, évoque également « le profond désir d’inclure l’institution royale dans des conflits politiques odieux et méprisables » par les « instigateurs » de cet appel.

Pour rappel, plusieurs voix par supports médiatiques ont désigné un « homme à tout faire » d’Ilyas El Omari, président de la région Tanger-Tétouant-Al Hoceima, comme étant à l’origine des slogans anti-Akhannouch scandés devant le roi. Un complot qu’a aussi dénoncé les proches du ministre de l’Agriculture.

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