« Notre supplice a pris fin« . Ce sont les premiers mots de Bouchaib Ghouat, l’un des 235 Marocains ayant passé plusieurs mois dans le centre de détention de Zouara dans le nord-ouest libyen. Le jeune homme, qui y a été réduit en esclavage, fait partie du groupe qui a regagné le territoire marocain ce vendredi.

Un retour que l’ancien candidat à la migration vers l’Europe met au crédit de « l’intervention capitale du roi », et des « Marocains qui ont dénoncé la situation » de leurs compatriotes de Libye. Bouchaib Ghouat salue aussi « l’esprit patriotique » des autorités marocaines.

C’est à l’issue d’une opération de rapatriement menée « dans le calme » que le jeune homme a pu regagner le Maroc via la Tunisie. « Un avion privé partant de Djerba, nous a déposés à l’aéroport Mohammed V vers 3 heures du matin« , raconte-t-il.

D’après lui, la quasi-totalité des Marocains rapatriés lors de cette opération sont en bonne santé à l’exception de trois jeunes originaires de Guercif qui ont été transférés à l’hôpital.

La majorité des 235 Marocains rapatriés ce vendredi 8 décembre sont originaires de Beni Mellal selon le rescapé qui est lui-même originaire de la ville. Selon un communiqué du ministère des Affaires de la migration, trois autocars ont été mis à disposition pour ramener ces migrants auprès de leurs familles.

La même source précise que « toutes les conditions logistiques, dont la mise à disposition d’un staff médical et des produits alimentaires,  ont été remplies lors du transport les personnes en autocar dans leur villes d’origine« .

Le département d’Abdelkrim Benatiq indique également que « cette mission s’est faite en coordination avec la RAM ainsi que le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale via sa direction des affaires consulaires et sociales« .

Le retour des migrants marocains du camp de Zouara n’est que la première phase du plan consistant à rapatrier les citoyens marocains détenus en Libye. En effet, plusieurs autres centres sont dispersés le long des villes côtières du pays et il est difficile de recenser le nombre de migrants marocains qui y sont détenus.