La nuit tombée, un groupe se détache des habituels spectacles de rue et des commerces qui peuplent la place des Nations unies. Micro à la main et baffles rugissants, les manifestants protestent contre la mort des 15 femmes à Sidi Boulaalam ce dimanche.
« Je suis solidaire de ces femmes, j’ai imaginé ma mère qui habite dans la campagne avec mes proches« , témoigne Mouaad, Amazigh du sud, qui habite maintenant à El Oulfa. « Au Maroc, il ne faut pas voir que Marrakech ou Casablanca, il faut prendre en compte les régions isolées où il y a les pauvres« , explique le jeune homme.
Une centaine de manifestants se sont regroupés pancartes, photos et banderoles à la main, suite à un « appel spontané de différentes associations des droits de l’homme comme l’AMDH » selon Saadia, de la Fédération marocaine des droits de l’homme.
« On dénonce la bousculade qui a fait 15 morts alors que ces femmes demandent un petit sac avec quelques denrées alimentaires comme de l’huile et du pain, mais surtout le fait que des gens se battent jusqu’à mourir au Maroc en 2017« , explique la militante.
Tout comme les personnes qui s’époumonent en ce soir de novembre, Saadia demande à ce que l’État agisse pour le développement de la région. « Des têtes sont tombées dans le Rif. Il faut agir dans les autres régions, même à côté d’Essaouira et Agadir où l’on se croit à l’abri, car c’est le sud . Même eux sont touchés« .
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