Sur BFMTV et RMC, Henda Ayari a confirmé le dépôt de sa plainte pour « viol et agression sexuelle » à l’encontre de l’islamologue et théologien Tariq Ramadan. Évoquant pour  la première fois cette présumée agression à la télévision, l’ancienne militante salafiste affirme avoir subi cette agression « dans une chambre d’hôtel en 2012″.

Ne parvenant pas à dire le nom de Tariq Ramadan à l’antenne, elle se remémore la scène. « Après m’avoir embrassée, il s’est littéralement jeté sur moi comme une bête sauvage. Je n’ai pas eu le temps de respirer. Tout de suite, j’ai dit non (…) Il s’est mis en colère et m’a giflé très fort, étranglé. J’ai vraiment cru mourir et là, il m’a violée« , déclare-t-elle. « J’ai été traumatisée par cette personne, j’ai reçu des menaces, et jusqu’à aujourd’hui, ce n’est pas facile de parler« , poursuit-elle.

En déposant une plainte le 20 octobre dernier, l’ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque était la première à accuser Tariq Ramadan pour viol, agression sexuelle, harcèlement et intimidation. Elle avait également rendu publiques ses accusations sur sa page Facebook, en plein débat autour du harcèlement sexuel dans la société.

Lors de son intervention, elle a également affirmé que c’est  l’affaire Harvey Weinstein, qui l’a convaincue de briser le silence. « Quand j’ai vu ces actrices de cinéma qui portaient plainte contre le producteur qui, pourtant, était quelqu’un de puissant, et toutes ces femmes qui disent qu’il faut dénoncer son agresseur, je me suis dit ‘moi aussi j’ai envie de donner le nom de mon agresseur' », poursuit Henda Ayari. Par ailleurs, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. De son côté, Tariq Ramadan, récuse les faits et a porté plainte en retour pour dénonciation calomnieuse.

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