Le palmier, "or brun du désert ", générateur de revenus pour plus de 2 millions de Marocains

Signé en 2010, le vaste programme pour la restauration et la restructuration des palmeraies a atteint un taux de réalisation de 60% par rapport à l’objectif 2020 de plantation de 3 millions de palmiers dattiers.

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À l’occasion de l’ouverture du Salon international des dattes à Erfoud, qui se tient du 26 au 28 octobre, de nombreux acteurs du secteur phoenicicole étaient présents aux côtés du ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, et du ministre qatari de l’Environnement Mohamed Ben Abdellah Rmihi. L’ouverture de cet événement a été l’occasion de dresser le bilan des avancées du contrat-programme signé en 2010 par le gouvernement et les organisations interprofessionnelles et qui prévoit la plantation de  trois millions de palmiers à l’horizon 2020.

À ce jour, les objectifs de ce plan, qui a nécessité un investissement de 7,7 milliards de dirhams, ont été atteints à 60% selon le ministre de l’Agriculture ce qui signifie que 1,8 million de palmiers ont été plantés. Des chiffres qui font du Maroc le 11e producteur mondial de dattes avec une surface cultivée de 51.000 hectares,  une production annuelle de  111.000 tonnes de dattes par 6,6 millions de palmiers dattiers. Le secteur, qui emploie actuellement plus de 12.000 personnes, assure 40 à 60% du revenu agricole de plus de 2 millions de Marocains.

La capacité annuelle de production de souches bourgeonnantes est passée de 10 000 à 60 000 unités, soit 265 730 souches durant la période 2010-2017 (64% de l’objectif 2020). De plus, les capacités de production de vitroplants, dans huit laboratoires privés, ont augmenté jusqu’à plus de 600.000 vitroplants par an, soit 170% de l’objectif fixé pour 2020.

Des chiffres qui font dire à Aziz Akhannouch que « le secteur phoenicicole est au centre des préoccupations du Plan Maroc Vert, et au fil des années ce secteur a enregistré une nette progression. Le développement du Sidattes qui est aujourd’hui à sa huitième édition en est la preuve« .

Parallèlement aux plantations de nouveaux palmiers, des aménagements hydroagricoles  ont été réalisés pour accompagner ce développement. Il a notamment été procédé au revêtement et réhabilitation de 775 kilomètres de « seguias » (système d’irrigation à ciel ouvert) et de 102 kilomètres de « khettaras » (système de drainage). 20  barrages de déviation ont également été créés pour alimenter les palmiers en eau.

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